[BD] L’effet kiss pas cool : journal d’une angoissée de la vie (Leslie Plée)

Après « Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses » que j’avais beaucoup aimé, y retrouvant un vécu qui me parle, de plus ou moins loin, j’ai persévéré avec cette auteur qui m’est bien sympathique, pour cet opus un peu plus personnel qui me touche encore plus.

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Des bacs à sable aux bancs de l’université, de l’adolescence à l’âge adulte, ses crises d’angoisse ne l’ont pas quittée. Leslie nous livre, avec ironie et décalage, ses faiblesses qui font toute sa singularité. Au fil des planches, elle se dénude et nous touche à sa manière, entre deux éclats de rire !

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Une angoissée de la vie, ça me décrit parfaitement, et tout particulièrement depuis quelques temps où ça fait plus que déborder sur ma vie en général…
Je me suis reconnue dans la plupart des situations et des réflexions de ce livre, et je le recommande à tous ceux qui seraient dans ce même cas.
C’est bête, et on a beau le savoir déjà, c’est toujours bon de voir qu’on n’est pas seul au monde avec ce genre de vécu, et que des réactions dont on a honte se retrouvent presque banalisées, ou plutôt dédramatisées.

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A l’humour et l’autodérision qui y sont généralement rattachés, s’ajoute la justesse et la pertinence des propos, et une certaine fraîcheur dans la façon de le raconter…

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Vous l’aurez compris, c’est un coup de coeur !

[comics] Zombie Tales, 2

Voilà une belle trouvaille que j’ai découverte pendant mes recherches pour le Swap Zombie, comme je cherchais plutôt du comics et que je n’en connais pas des masses…
Je suis donc tombée sur le tome 2 de cette collection originale qui m’a beaucoup intriguée, assez pour tenter le pari qu’il se révèle parfait pour mon swap, et je ne l’ai absolument pas regretté !

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La série plusieurs fois récompensée sort enfin de sa tombe pour débarquer en France !
Rejoignez Joe R. Lansdale, Steve Niles et Kim Krizan pour des histoires de morts et de vivants qui vous laisseront sans voix ! Des histoires passionnantes par des scénaristes et des dessinateurs qui sont parmi les plus appréciés du genre.

Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la diversité des styles et des visions du mythe zombie.
Ce thème est devenu tellement à la mode qu’on peut craindre une certaine uniformisation plutôt qu’un véritable phénomène d’émulation artistique et culturelle… Avec les Zombie Tales, on est loin des sentiers battus et bien calibrés !

Chaque histoire de ce tome met en scène des zombies plus ou moins traditionnels dans des styles et des univers très différents, souvent atypiques.

Bien sûr, il y en a eu certaines auxquelles j’ai moins accroché, comme « La guerre à la maison » pour son côté cheap et pin-up avec l’inévitable bonnasse éperdue en blouse blanche.

« Une personne très sociable » et « Zounds ! » m’ont semble-t-il peu marquée, bien que le fait de chroniquer de mémoire plusieurs mois après la lecture puisse jouer.

J’ai relevé plus d’intérêt pour « Printemps 2061 », où les échos de Shakespeare dans un univers très post-apo, sombre et désertique, apportent un grain de folie bien vu.

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Idem pour « Double portrait », qui développe une ambiance forte et palpable sur une idée somme toute assez prévisible, mais qui personnellement m’intéresse toujours.

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« Dernier arrêt au virage du diable » fut une agréable trouvaille, avec l’intelligente introduction d’un autre mythe populaire pour pimenter les ingrédients classiques de l’invasion zombie…

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J’ai eu un véritable coup de coeur pour « 5 étoiles », totalement décalé avec ce plateau télé de critique ciné qui oppose le présentateur traditionnel et distingué à une critique aux goûts plus… simples et directs, qui emporte pourtant la préférence du public.
C’est débile et efficace, j’adore.

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Enfin, « Zaambi » m’a étonné par son cadre chinois antique, et j’ai beaucoup aimé ce mélange. La réécriture de ce symbole historique est une merveilleuse idée, et le ton narratif lié à cette civilisation très attachée au conte en fait une évidence qui s’impose.
Et c’est bon de rappeler que les zombies sont présents dans d’autres cultures, alors que la vague actuelle est plutôt centrée sur les U.S.A. et l’Europe…

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Voilà donc un beau receuil d’histoires de zombies au format comics, original et dépaysant !

[BD] Cadavre exquis (Pénélope Bagieu)

Ca fait vraiment longtemps que je voulais le lire, celui-là, à tel point que j’avais l’impression de le connaître, et pourtant ce livre a trouvé le moyen de me surprendre !
Une très bonne surprise, et le coup de coeur que je pressentais a bien été au rendez-vous, encore plus fort que je ne l’escomptais.

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Zoé a un boulot pas drôle : elle est hôtesse d’accueil dans les salons – de l’automobile ou du fromage – et doit faire bonne figure, debout toute la journée avec des chaussures qui font mal aux pieds. Le jour où elle rencontre Thomas Rocher, écrivain à succès, la vie semble enfin lui sourire.
Mais pourquoi Thomas ne sort-il jamais de son grand appartement parisien ? L’amour peut-il vivre en huis clos ? Et quel est dans cette histoire le rôle d’Agathe, la belle, froide et machiavélique éditrice de l’écrivain ?

Pénélope Bagieu est une des blogueuses BD que je suis depuis le plus longtemps, avec son fameux « Ma vie est tout à fait fascinante ».
J’apprécie la fraîcheur de son trait, son humour, son enthousiasme…

Ici j’ai retrouvé tout ça, avec aussi de la profondeur en plus, un graphisme travaillé encore plus expressif, et une justesse efficace dans le ressenti et le rendu des personnages, des ambiances, des sentiments… Avec une intrigue très jolie happy

Cette fille tellement désabusée, engluée dans le métro-boulot-dodo, qui plus est un boulot peu valorisant basé sur les faux-semblants, et un dodo pas folichon avec un copain limite bidochon, on s’en sent vite proche…

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Elle est toute jolie quand elle y met les formes, mais surtout elle est nature, et c’est là qu’elle n’en est que plus belle et touchante ! 

Et c’est sa simplicité, son naturel, qui lui ouvre la porte de Thomas, caché derrière ses rideaux et pourtant si soucieux de sa célébrité.

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La roue tourne, la vie change… Ils forment un couple qui détonne, et pourtant, c’est si… naturel, une fois de plus.

Mais il y a quelque chose qui cloche, Thomas fait bien des mystères, persiste à se terrer sans jamais sortir, et puis voilà Agathe, l’éditrice qui se révèle vite bien trop proche de « son » auteur « pour être honnête ».

Comme toujours dans ces cas-là, ça ne se passe pas tout seul, il y a beaucoup de rancoeur, de petites mesquineries, de doutes… Le shéma est classique, mais on le vit vraiment par les yeux de Zoé, qui sent plus que jamais qu’elle n’évolue pas dans le même monde de livres et de coups publicitaires que son amoureux et sa vieille complice.

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Et puis comme toujours dans ces cas-là, ça crépite un moment, ça frôle la fêlure, ça se rabiboche avec des bouts d’espoir, et puis… sans spoiler, ce qui finit par se révéler est assez énorme.
C’est l’un des principaux éléments du bouquin, ce qui forge son identité, qui lui donne son sens.

C’est la fin pour Zoé, une fin douce amère… Mais d’un autre côté, elle nous a déjà montré qu’elle n’est pas du genre à se laisser faire, non ?!
Elle va prendre sa vengeance sur la vie d’une manière très intelligente – et totalement pétasse, mais assumée et heureuse ; et ça FAIT DU BIEN !!!

Et c’est d’ailleurs ce qui pour moi résume le mieux cette lecture : ça fait du bien, bon sang. Ce personnage de Zoé est vraiment chouette smi

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Taupe (Nico Bally)

Eeeeh oui… Ca fait un bail, hin ?!
Mais il y a décidément beaucoup de chamboulements dans ma vie, et je ne fais que ce que je peux – une notion extrêmement variable et couvrant de moins en moins d’activités, y compris dans celles qui me tiennent à coeur…

Ce qui m’avait amené à d’abord refuser la proposition de SP des éditions Malpertuis, que pourtant j’aime beaucoup, lors des dernières Imaginales, puis à hésiter et me laisser tenter en essayant de respecter un délai raisonnable… Ce que je n’ai pas vraiment réussi, hélàs, mais ça a été une lecture agréable que j’ai bien apprécié après une certaine panne, et je tenais à en faire un retour.

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Un beau jour de 1864, Jules Scartaris, un jeune garçon, se retrouve victime de sa curiosité. Entré discrètement dans une étrange machine, en compagnie d’un chat tout aussi fouineur, il voit, impuissant, l’appareil se refermer sur lui et commencer à s’enfoncer dans le sol.
Car Taupe (puisque tel est le nom de cet engin aux faux airs de Nautilus) vient d’entamer sa mission, et celle-ci consiste à atteindre le centre de la Terre…
Passager clandestin malgré lui, Jules devra travailler pour justifier sa présence à bord. Louvoyant entre les personnages hauts en couleur – parfois amicaux, mais pas toujours – qui composent l’équipage, il lui faudra participer à toutes les tâches qui contribuent à faire fonctionner le vaisseau souterrain. Il y découvrira les secrets de la machine, mais aussi ceux des hommes…

Comme indiqué sur la 4° de couv, on me l’a présenté comme un roman jeunesse, un peu d’inspiration steampunk et surtout très Vernienne. Ayant raffolé de Jules Verne et de vieux feuilletons dans mon enfance, et étant attirée à la fois par la couverture, le résumé et le nom de l’auteur que j’avais déjà croisé sur des nouvelles, ça méritait d’essayer…

Et c’est très justement ça : du jeunesse un peu steampunk et surtout bien dans la lignée de Verne.

Au début, j’avoue que je lisais avec une curiosité plutôt dubitative, un peu ennuyée par le style « jeunesse » qui n’est plus forcément ma tasse de thé… et surtout, l’ambiance et le rythme propres à ce roman, effectivement fidèles au tempo Vernien – auquel il me faut toujours un certain temps d’acclimatation, sous peine de voir le livre me tomber des mains.

Passé ce moment d’adaptation et de mise en place, je me suis facilement prise au jeu de l’exploration du projet Taupe à travers les yeux du jeune Jules, clandestin malgré lui, voix de la morale et de la curiosité – sinon scientifique, du moins extérieure.

Son affectation successive aux différentes équipes de travail lui permet d’acquérir une vision d’ensemble de ce projet risqué et très réfléchi, fruit d’une analyse implacable et très organisée servie par une discipline très stricte. Là encore : Jules Verne.
Avec sa position d’enfant, qui plus est issu d’un milieu favorisé, et son statut d’intrus – ce « parasite »  comme le surnomment certains membres de l’équipage avec plus ou moins d’humour -, c’est aussi un regard critique et une mise en perspective qui veut se poser sur cette expérience et le microcosme de société qu’elle implique… Jules Verne !

Sans oublier les cas de conscience, les amitiés et inimitiés qui se développent, les périls qui menacent notre jeune narrateur, les rebondissements, les secrets et les manigances…

L’intrigue parallèle du chat, l’autre clandestin que l’équipage recherche, nous ramène au jeune âge du personnage principal, et ajoute une certaine fraîcheur au milieu de tout ça.

Comme on ne tarde pas à le voir, chaque taupiste (oui, c’est le nom donné aux membres d’équipage de Taupe) a son caractère – souvent bien trempé -, son passé trouble et/ou son handicap.
La galerie des personnages est variée et bien construite, et chacun a un développement et une psychologie intéressants.

Au final, Taupe est à la fois un hommage réussi aux feuilletons de science-fiction pédagogique tels que Verne en était le maître, un roman jeunesse actuel intelligent, et tout simplement un roman original, bien documenté et réfléchi, qui parle de scientifiques visionnaires, d’expérimentations risquées, de nature humaine dans ce qu’elle a de bon et de mauvais mais toujours immuable, de tolérance, de réinsertion, de rédemption et de sacrifice, de persévérance et de foi en certaines valeurs et espoirs, et de grandir et de mûrir, et de la vie jusque dans ses leçons les plus rudes.

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* Le coin des citations *
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« Je comprenais ce que devaient ressentir les accusés qui traversaient la rue, menottes aux poignets, tandis que les badauds se demandaient s’il y aurait bientôt une nouvelle pendaison à regarder. On allait décider de mon sort, et je ne pourrais probablement rien faire pour changer ça. »

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« A la place de mon confort habituel, je n’avais qu’une couchette froide, sans drap, sans couverture, avec un bloc de mousse dure en guise d’oreiller, dans un cabinet où circulaient des taupistes en blouse.
Les vibrations finirent tout de même par me bercer, et je replongeai dans mes rêves infra-terrestres. J’y étais juché sur une sorte de géant bouclier d’argent, propulsé vers le haut par la lave jaillissante d’un volcan. Mon ascension était infinie, alors que je guettais l’arrivée, le moment où le volcan me cracherait vers le ciel.
C’était comme une chute libre à l’envers. Les rêves sont farceurs ! Alors que je m’enfonçais lentement vers le centre de la Terre, je rêvais que j’en étais violemment éjecté.
Mon sommeil fut bref. Je devrais sûrement m’habituer à ce nouveau rythme de repos rapides. Je n’étais pas sûr d’y arriver. L’absence du soleil était étrange. Il avait toujours agi comme un repère discret, comme un domestique qui m’indiquait quand me lever et quand me coucher. »

*
« Tu as vu la tête, mon petit Jules. L’amiral et le pilote sont le cerveau de Taupe. Les sondeurs en sont les yeux. Les vrilles forment la gueule qui creuse la terre. »
(…)

« Les trieurs sont le système digestif de Taupe. On ne rejette pas tout ce que l’on creuse. Il y a de l’eau dans la terre, on l’absorbe dans ces tuyaux. »
(…)

« L’eau est filtrée, on la boit, elle nous lave et lave nos vêtements, etc. On récupère également le charbon et les combustibles. Mais pour les différencier des minerais inexploitables, il faut des hommes et des femmes. »

*

« Oh mon pauvre parasite, me dit-elle. Tu ne sais pas dans quoi tu t’es embarqué.
– Une machine qui s’enterre toute seule, avec plein de prisonniers à bord, dis-je.
– Ah ! Pire que ça. Viens ici. »

 

*

« J’imaginais avec une grimace triste le corps désarticulé de JS reposant sur un tas de dépouilles brûlées.
– L’amiral a fait une cérémonie ? demandai-je d’une voix étranglée.
– Il… il n’y a pas eu d’enterrement. Tout est détraqué, il n’y a plus aucune place pour la dignité. On est comme sur un radeau à la dérive, tu comprend?
Je ne comprenais pas. Qu’avaient-ils fait ?
– Où sont-ils ? demandai-je. Qu’avez-vous fait du concepteur ?
La bouche du cuisinier tremblait.
– On ne pouvait plus les conserver. Ca n’est pas bon pour l’atmosphère. Et on ne pouvait pas se permettre de s’arrêter à nouveau…
– Qu’avez-vous fait du concepteur? répétai-je en haussant le ton.
Ma tête me faisait mal, une douleur pulsait en appuyant sur mon front.
– On les a jetés… avoua le cuisinier. On les a laissés derrière nous.
– Comme des déchets ?
– Nous n’avions pas le choix !
Je partis, brûlant de colère. Le concepteur avait été éjecté, digéré par sa propre machine. Et avec lui les taupistes morts dans l’explosion.
Qu’était devenue notre noble mission, notre fière colonisation du Centre ? Nous n’étions plus que des naufragés, poussant les cadavres hors du radeau. Cela m’horrifiait. A quoi bon continuer ? Nous étions devenu des monstres ! Ou pire : des machines, rejetant le surplus, la matière morte, pour avancer aveuglément vers notre but absurde.
Le jardin était détruit. Taupe y avait perdu son bout de nature, son âme, le seul petit espace de la Surface que nous avions emporté avec nous. Tout le reste n’était plus que des rouages usés. »

 


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Je remercie donc chaleureusement les éditions Malpertuis que j’aime toujours autant, et avec mes plus plates excuses pour le retard éhonté

   

Gabriel Yacoub et Gilles Chabenat à la St Patrick de l’ASMA (22/03/14)

A peine rentrée de Bergerac et gravement en manque de Malicorne, c’est en allant chercher les prochaines dates que j’ai remarqué un concert alléchant : pas Malicorne au complet, mais Gabriel Yacoub et Gilles Chabenat au spectacle de l’ASMA, avec des élèves et des profs de cette école de musique de Montluçon.

Avec ma Soph’ dans les parages et dispo, ça n’aurait pu tomber mieux !

On en a aussi profiter pour vadrouiller un peu, à commencer par une visite du MuPop, le musée des musiques populaires de Montluçon.

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Etonnamment placé juste derrière l’église, il présente des collections dynamiques non seulement de musique traditionnelle comme les cornemuses, bombardes, fifres etc, mais aussi tout ce qui est intrinsèquement populaire, comme l’accordéon, les fanfares, et… les grands noms de la pop-rock.
En somme, tout ce que la musique a de plus lié avec notre société, au fil des époques et de leurs modes.

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C’est très interactif, le système d’écouteurs permet de piocher des illustrations sonores à volonté, et les salles thématiques ont une scénographie claire et aérée, facilement immersives (la chambre d’ado des années yéyé est priceless).
Par contre, on ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de choses à voir, ni qu’on flânerait aussi longtemps sur le moindre détail…

Je crois qu’on nous a définitivement perdues quand on a découvert le mur de vynils, avec tout plein d’extraits à écouter, que des références… Et un Malicorne inclus dans la mosaïque, justement

Du coup, le musée a fermé ses portes bien avant qu’on ait tout vu – mais c’est certain : on y reviendra !

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Alors, on a pris de l’avance et on est allées se rabattre sur la crêperie que Soph tenait à me faire découvrir et qui m’a effectivement tapé dans l’oeil : La Comté, décorée aux couleurs du Seigneur des Anneaux, et offrant une carte fort sympathique (mention spéciale au kir breton à la banane) (et les crêpes étaient bien bonnes).

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Ensuite, retour à Montlu’ pile dans les temps pour le concert de l’Asma featuring Gabriel Yacoub et Gilles Chabenat – qu’on a croisé, tout souriant, en entrant par une mauvaise porte à la MJC

Une fois dans la salle, ça nous a fait un peu bizarre d’être visiblement les deux seules personnes extérieures à être venues gonfler le public, qui s’est rameuté au dernier moment et s’est vidé sitôt le concert fini. Dommage parce que c’était très bien !

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Pour un concert d’école, on pouvait s’attendre à bien plus de couacs qu’il n’y en a eu, tous étaient très bons, et le répertoire folk/trad-rock absolument parfait, avec des variations, du Stivell (notamment la suite irlandaise), du Tri Yann (dont un énergique final sur La jument de Michao), du breton, du gros son qui envoie… et bien sûr du Malicorne !

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Ce fameux morceau en haut anglais, « The Lyke-wake Dirge » d’après ma Soph’ (que Gabriel a posé d’un coup, comme ça : rien de mieux pour couper court au flottement du début et lancer le concert pour de bon!), Pierre de Grenoble (interprété à la perfection – on a payé nos larmichettes), Voici la Saint Jean, Le garçon jardinier, Beau charpentier/Quand le cyprès (avec de ces envolées de voix poignantes…), L’écolier assassin, Martin (rah le kif, même sans Gabriel – elle est rare, celle-là!), Landry (graouh itou), Le loup le renard et la belette (ze classique qui fait les dents)

Avec (et parfois sans, d’ailleurs) un Gilles Chabenat égal à lui-même, très pro sur sa vielle et tout sémillant ; et un Gabriel Yacoub dégageant toujours autant de cette beauté simple et généreuse, peut-être même encore plus humain dans ce rôle de parrain attentif des nouvelles vocations… Champion du meublage plus ou moins hasardeux et en impro à durée variable, aussi. Et toujours cette voix d’or, ce don si complet et ce bonheur du partage si communicatif… Immense et beau, voilà.
(il nous a juste un peu fait peur en ratant sa chaise sur la fin, mais heureusement rien de grave)

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Tant d’émotion, d’univers musical qu’on adore, et de vibration du live nous a fait beaucoup de bien.
Et je le répète : pour un concert d’école, le niveau était très bon, c’était de la qualité.
Les petiots tenaient la route, les jeunes envoyaient du pâté, et les profs ont laissé parler leur maîtrise et leur passion.

Après ça, comme je le disais, ça s’est vidé d’un coup, mais nous on est restées à traîner un peu, notamment pour tenter d’échanger trois mots avec Gabriel Yacoub et Gilles Chabenat, et puis j’avais des missions de bises à transmettre.

On a commencé par alpaguer Gilles, lui transmettre la première bise de Solly et lui dire combien on admire sa virtuosité et on aime la vielle. Il s’est vite récrié, très modeste, mais on n’en pense pas moins On a papoté un peu, notamment de cette vidéo du thème de Requiem for a dream à la vielle electro-acoustique, des dates passées et à venir de Malicorne, de la soirée… Et on l’a laissé s’éclipser.

On a attendu près de la scène en papotant et en s’humectant le gosier, un peu dans l’expectative…

Au passage, j’ai pu intercepter Emmanuel Monnet, vielleux et prof au conservatoire de Montlu’ dont m’avait parlé mon amie Chiara de Lyon – et dont j’ai transmis la bise aussi. On en a profité pour se renseigner un peu sur les cours et locations de vielles… Pour plus tard: on verra bien.

 Après encore un petit moment j’ai fini par demander au dernier technicien qui finissait de ranger la scène si Gabriel était encore par là, et il nous a dit de passer en coulisses… Ca fait bizarre (oui, même dans une MJC après un concert d’école). Mais on allait pas dire non !

Là on a pu féliciter les rares musiciens et chanteurs restants, on s’est vues offrir une bière fraîche, et surtout on a vu Gabriel. On a transmis la bise de Solenne (*jingle* missions accomplies !), et dit encore (enfin, preum’s pour Soph’) combien Malicorne nous berce depuis toujours et quelle magie c’est pour nous de voir leur retour sur scène – et tant pis pour le coup de vieux.

Et puis voilà, au lieu de s’en tenir à ces trois mots si communs mais significatifs et importants pour nous, on s’est retrouvées à squatter un canapé et passer au moins une heure à papoter avec lui, de tout et de rien. Beaucoup de rien et un peu de tout. 
De la côte qu’il s’était cassé trois jours plus tôt (…et il est venu jouer et chanter quand même, et ça se voyait même pas…), de Saint Chartier et des difficultés pour la culture, des longs trajets en voiture et de la conduite de nuit, de l’oiseau se bagarrant avec son reflet dans le rétroviseur qui l’avait immobilisé dans ses préparatifs le matin même avant de venir, de la vie pas toujours facile, des maisons retapées à l’arrache, de la région parisienne et de notre cambrousse (on connaît à peu près la même, on est presque voisins), de chiens débiles, etc etc…

C’était tout tranquille, sympa comme tout. A peine avait-on, Soph’ et moi, tout juste quelques micro-secondes d’éclairs de lucidité où on se rendait compte d’avec qui on était. *Non mais Gabriel Yacoub, quoi*

Un moment hors du temps, privilégié mais sans le réaliser, tout simple et si précieux…

Finalement, le signal a été donné pour vider les lieux, et on s’est retrouvés sur le parking, où on s’est dit au revoir avec une bise et… ouais, j’ai osé lancer le rô câlin (en tentant de ne pas appuyer sur la côte cassée quand même), c’était tellement tentant et naturel, et aussitôt rendu…

Que dire de plus ?
On le nem tout simplement d’amour fort fort qui vient du fond du coeur, encore plus, toujours plus (comme quoi tout est possible ).

Et cette soirée a été magnifique et enrichissante de bien des manières.

C’était trop court, et déjà énorme – et on n’a qu’une envie, c’est de remettre ça !

Malicorne au Rocksane Bergerac (15/03/14)

Alors si je parle de mes groupes doudous, y’en a quand même un qui tient le haut du podium depuis toujours : Malicorne.
Ma mère les écoutait dans sa jeunesse et à ma naissance et enfance, puis les a oubliés, mais pas moi.
Quand on avait pu aller les voir avec Solly l’an dernier à Ars (le festi « de St Chartier »), c’était un rêve inespéré qui se réalisait, je n’aurais jamais cru avoir l’occasion de les voir un jour sur scène, de vivre ça pour de bon, et de les rencontrer… ça avait été magique, et évidemment quand on commence on n’en a jamais assez !
Alors une date à Bergerac, à 1h des amis de Bordeaux, on ne pouvait pas laisser passer.

Du coup, j’en avais profité pour inviter Linou qui a aussitôt accepté pour assister à son premier concert, et Solly y allait avec son copain, et ils y retrouvaient aussi une bande de potes passionnés.

Donc une petite salle sympa, un public debout très enthousiaste et principalement constitué de grands fans : des conditions et une ambiance particulièrement bonnes !
Et quel bonheur de revoir ce groupe tant aimé…

Ils ont attaqué direct avec un chant en haut anglais, a capella, magnifiques et pleins de prestance. A couper le souffle.

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Après, mes souvenirs sont mélangés, mais ça a bien sûr été génial, émouvant et entraînant, avec des morceaux que j’étais particulièrement heureuse qu’ils reprennent, comme Le garçon jardinier

Et c’est bon de voir leur plaisir à jouer, leur complicité, se donner les tons de départ, et les interludes de Gabriel qui énervent Marie parce qu’il parle trop et pendant ce temps eux autres s’impatientent et ça fait ça de moins de musique – mais c’est aussi comme ça qu’on l’aime, même quand il s’enfonce tranquillement dans son meublage foirouillé ou qu’il interrompt grossièrement le début de Marions les roses pour nous inciter à participer plus

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La setlist de base de cet « Almanach Tour » est toujours aussi plaisante, et on a aussi été gâtés avec quelques extras : La nuit des sorcières, Voici la Saint Jean, Pierre de Grenoble, Bacchu Ber, Les bannières qui claquent, Les choses les plus simples, Beauté, Soleillet de l’air en l’air, Comprenez-vous… et Marie qui est descendue danser avec nous sur l’instru du loup renard et belette, et puis Le Prince d’Orange !!!

Même s’il a manqué le dernier couplet des quatre cordeliers pour celle-ci, quelle claque, et quel bonheur…

Et quand y’en a plus, y’en a encore: en sortant dans le hall, la bande de potes prolongeait le plaisir en entonnant tout le répertoire Malicornien, et je m’y suis joint avec le plaisir rare de ne pas avoir trop l’impression de chanter faux Certains ont aussi sorti des instruments, dont un vielleux…
Et puis Marie est arrivée, et Gabriel, et Romain, et Gilles ; alors on a alterné entre les dédicaces et mini papotis, et les chants en choeur. Marie a chanté aussi avec nous… La fille aux chansons, Le Mariage anglais, La Mule, Quand j’étais chez mon père, Paye paysan, La conduite, Margot, Pernette, Voici la Saint Jean (bis), Le Bouvier (dont un en occitan), Landry, Nous sommes chanteurs de sornettes, Les filles sont volages, Quand je menai mes chevaux boire, Les tristes noces, La fille au cresson, Le galant indiscret… C’était incroyable.
Et Gabriel est venu un moment aussi, le temps de chanter Je resterai ici… Magique, juste magique…

On a eu aussi une petite discussion sur les vielles avec le vielleux de la bande et Gilles Chabenat, le virtuose de Malicorne, très modeste et souriant, pédagogue aussi.
Solly visait un tuyau pour louer une vielle et prendre des cours, qui augurait bien de la concrétisation de son vieux rêve… et moi, pour la première fois, je commençais à me dire qu’au lieu de juste en rêver et admirer, je pourrais bien le tenter…
Bref : encore une envolée d’étoiles dans les yeux.

 Et pour finir, en quittant la salle qui fermait, on a dit au revoir à Gabriel… qui a spontanément fait plein de bisous à Solly et deux bibises à moi. Gnouh !

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My Times’ Tree

Bienvenue!
 
Vous voici sur le blog de Tortoise – aussi connue sous le pseudo plus complet de Leïa Tortoise -, un blog (commencé en janvier 2004) qui a bien souvent évolué et changé doucement de forme et de but au fil du temps. Et ça continue!
 
Il y a quand même toujours une constante:
 
Le Tortoise’s Times Tree est plus ou moins le journal d’une timide et flippée de la vie qui fait de son mieux pour vivre avec et consacre la majeure partie de son temps libre sur son ordi ou le nez dans un bouquin, à s’adonner à ses diverses passions et activités éparpillées.

Dans sa version actuelle, ce blog doit beaucoup à l’aide précieuse que me fournissent Grishka et MoV.

Ma bannière a été dessinée sur mesure par Alda Rana.

* * * EN VRAC * * *


Times Tree, c’est le temps libre et les différentes branches de son utilisation/exploitation/occupation, une cabane dans un arbre comme jardin secret.
 
Tortoise, amélioration d’un vieux surnom de Tortue parce que, comment dire, je ne suis pas des plus dégourdies ni exhubérantes.
 
Leïa, pas du tout pour la Princesse aux Macarons que je ne connaissais pas encore à l’époque, mais juste pour la jolie sonorité (en fait c’est un album des I Muvrini, pour la chtite anecdote).
 
~ I lie inside myself for hours and watch my purple sky fly over me (Evanescence, Imaginary)
~ Tremblant dans les nuages, ne plus jamais se réveiller (Indochine, Crash Me / Belle & Sébastiane)
~ Of course it is happening inside your head, but why on earth should that mean it is not real? (Dumbledore, HP7)
~ Si tu n’es pas une pomme, tu es une banane. (Jeu de nains, Pratchett)
~ Oook! (Le Bibliothécaire, Pratchett)
 
~ I like bananas! Bananas are good. (…) Good source of potassium. (Dr Who, NS110 The Doctor dances)
~ Books! Best weapons in the world. (Dr Who, NS202 Tooth and claw)
~ La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité. (Alfred de Musset)
 
 
* Mur des Flash Moods *


– Je sais bien que la tortue n’est pas une grenouille (La dernière pluie, Emily Loizeau)
– Nobody move! I’ve dropped me brain. (PotC 3)
– Life is life, dreams are dreams, and I’m floating somewhere in between (Life Slash Dreams,
Dan Black)
– Dans ma gorge y’a une angine pas gorgée d’Orangina (Orange, Ours)
– See how eagerly the lobsters and the turtles all advance! (the Lobster Quadrille, Franz Ferdinand – Almost Alice)
– Une trotue est une sorte de maison verte à pattes qui court qui court… (Alice de l’autre côté du miroir, Lewis Carroll)
– Comme toujours, à rêver pour ne pas voir c’qu’y’a autour… (Sans Recours, De Palmas)
– Dove = colombe, turtledove = tourterelle, tove = trotue (Lewis Carroll)
Elle a des idéaux vertigineux, des montagnes d’envies, des tas d’idées pour améliorer la vie (Debout Sur Le Zinc, Elle)
Et dans les zigs et dans les zags, j’ai encore plein d’tours dans mon sac (Petite Musique, Dans mon sac)
– En voulez-vous, dites mesdames… (trad., Y’a pas de gens plus drôles)
– Feel the pressure, in your neck, on you neck, Antoinette… (Badluck Queen, Rita Mitsouko)
J’avais laissé des miettes pour mieux me retrouver (…) J’étais trop dispersé, dis, puis-je encore me rassembler ? (Dispersé, Eiffel)
When she goes to Dreamland nothing bad can happen for she won’t be seen there  (Dreamland, Emilie Simon)
– On a perdu les plans de la Machine à Perdre du Temps (Qui que tu sois, Blankass)
– And escape in time before everything falls apart (Like an elephant, Les Blérots de R.A.V.E.L.)
– And cocoon, bedspoon, I beg, I beg, I beg your pardon, cocoon, monsoon… (Mariee Sioux, Wizard Flurry Home)
A se changer en roi, à hurler à la lune, à traquer la fortune, tout ça pour traîner son poids (Noir Désir, Comme elle vient <= Les Fatals Picard, Noir(s))
– A moins de rester seul sur un point d’inertie, masquer les apparences, à ignorer le pire (Merzhin, Où vont nos pas)
A
nd the days are oh so normal, (…) but how I miss you (Franz Ferdinand, Well that was easy)
– Pour qu’une seule vie en vaille bien deux (Merzhin, Western)
Mais j’ai préféré sans faire exprès canari stressé empêtré dans mes soubresauts (Dionysos, Symphonie pour horloge cassée)
– Hélàs madame, je n’ai plus de merlan, hier encore ben j’en avais pourtant (Naheulband, Hé la p’tit dame)
Ils verront, par-delà le pont, ils verront, la Terre est ronde (La Horde, Inferno)
Il suffit de traverser, ne pas perdre la trace, il suffit de traverser, ne pas perdre la face (Merzhin, Plus loin vers l’ouest)

Maintenant je suis seul et j’écris cette chanson, les zombies sont dehors et je suis en caleçon *J’ai achevé la planète, c’est une désolation* Y’a plus rien dans l’frigo, j’vais mourir comme un con…(Adopte un zombie, MagoYond)
Ei, ei! what dis niht is long! And ich, wiđ wel michel wrong. Sorëgh and murn and fast.(Miri It Is While, trad. anglais 12°s., Krless)
S‘en fut trouver son capitaine : donne-moi mon congé, donne-moi mon congé… pour aller voir ma mie à Grenoble, qui s’meurt de regrets, qui s’meurt de regrets (Pierre de Grenoble, Malicorne)

 

 

* * *
*

 
Si vous avez un p’tit mot à me dire qui ne concerne pas un article, vous pouvez le glisser ici ou en me contactant par mail.

 

Merzhin (et Pigalle) au Krakatoa Bordeaux (14/03/14)

Merzhin, c’est un groupe-doudou, pour moi. Ils sont au premier plan de ma bande-son de base, ou jamais bien loin… Leur rock breton, western et cuivré me fait vibrer.
Ca doit faire à peu près dix ans qu’une copinaute me les avait fait découvrir (avec « Bandit », je me souviens ^^)
Au début c’était pour le punch, la bombarde, le dynamisme de l’inspiration breizh trad, l’humour de certaines chansons, l’intensité de toutes, les paroles, et cette voix qui me scotche.
Ensuite ils m’ont évadée toujours plus loin, se sont calmés parfois pour d’autres transes, ont changé d’ambiances tout en gardant le même esprit, et ne m’ont jamais lassée ni déçue.

Comme d’autres de mes artistes de prédilection, mon seul regret est de n’avoir pas pu les vivre en concert plus tôt et plus souvent, mais quand même j’avais fini par me prendre la bonne claque de les voir à l’oeuvre, en 2010 à Châteauroux et en 2012 à Guéret.

Là ils ressortent un nouvel album, j’étais sur des charbons ardents, j’espèrais très fort que je pourrais faire au moins une date de la tournée qui va avec… J’ai réservé illico pour le 29 mars à Limoges, et j’ai épluché le reste pour essayer de grappiller du rab… La date de Bordeaux tombait bien, c’était une occasion de plus d’y aller avec des coupines, alors voilà, j’avais ma date complémentaire, avant même celle de Limoges

C’était aussi l’occasion de découvrir le Krakatoa, petite salle bordelaise assez réputée…
Et cette fois j’étais tout devant, pile de quoi m’en prendre plein la gueule !

L’entrée en scène commençait déjà bien, avec une courte mise sous pression, l’estampille de Merzhin en fond visuel, et la découverte d’une nouvelle chanson: Lignes d’horizons. Y’a du yeah-he-he-he, une certaine énergie pourtant assez posée, cette petite touche de rêve et d’aventure, de liberté à la road trip, qui leur correspond parfaitement. Belle entrée en matière, quoi.

Enchaîné avec Welcome Circus, à l’ambiance foraine comme son titre l’indique, l’occasion de ressortir les cuivres dans toute leur gloire, avec un peu de la gouaille qui va avec. C’est bien joué !
On repart en arrière avec L’étincelle, assez emblématique de cet album et période dans l’évolution de l’univers de Merzhin. En version un peu plus électrique si je me plante pas, et ça lui va bien…

Puis on retourne carrément aux classiques du premier album avec Betti, ma première fois en live je crois, dieu que c’est bon !
Et quand j’ai reconnu les premières notes de Conscience juste après, je ne me tenais plus

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Ludo, roi de la bombarde aux pieds nus, dans toute sa gloire juste devant moi, la voix de Pierre en pleine puissance, tout le groupe à se déchaîner sur scène avec une vitalité communicative, avec des développements mélodiques de tous les côtés : la transe était là, et bien là, en total partage avec le public.

Et on réatterrit avec le calme tranquille des heures vagabondes, autre titre du nouvel album, avec des aiguilles et engrenages de montre (rowiiiii ! ! !), des sons de cloche…

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Dans la foulée, Je suis l’homme était parfaitement amené pour recadrer encore plus avec l’univers et les graphismes du nouvel album.

On reprend ensuite un peu d’élan avec L’Éclaireur, qui est en duo avec Manu ex-Dolly sur l’album, que j’aime beaucoup mais en fait je crois que je préfère tout de Merzhin sans ajout de voix féminine tant celle de Pierre est unique – du coup seul sur scène c’est tout aussi bon, voire mieux, à mon goût.

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 Et alors la foulée qui se poursuit sur Poussières, l’une des plus belles western de Plus loin vers l’ouest, ça aussi c’est du grand moment de live… Et là encore, un solo de bombarde à tomber.

Commedia des ratés poursuit la puissance de la dose de nerfs ajoutés avec une jubilation délectable…

Le petit break qui a suivi a juste encore ajouté à l’ambiance électrique, avec la petite provoc’ flamboyante de Pierrot pour lancer Dans ma peau, bien dans la ligne et l’esprit de morceaux comme Cobaye ou Amarillo Slim, dans ce genre de personnages classe et salauds. Gnih.

La transe reprend ensuite dans les pas d’Après l’écho, tranquille et intense, avec la beauté des cuivres… 

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Et après tant d’émotion, un début d’accoustique plus intimiste avec Daddy, et la sauce remonte d’un coup avec… Las Vegas Parano !  Raaah lovely ! Ce morceau est juste une tuerie, surtout en live…

Et évidement, le retour aux sources ne peut pas passer sans Les nains de jardin, repris en choeur par un public principalement constitué de groupies en folie, toujours un grand moment – même si à mon humble avis c’est pas la plus représentative ni la meilleure de leurs chansons, mais elle reste très sympa et emblématique de leurs débuts. 

Toujours chauds, ils sont ensuite revenus aux nouveaux titres avec Les indignés, bien énergique aussi… 

Et ensuite, a pu’, même pas le temps pour un rappel, une retombée de la pression, une nouvelle transe mélodique… Nan, plus le temps, vraiment. « Game over, last exit », pour de bon.
Du coup la sortie a eu des relents de fringale et d’élan coupé court – autant pour nous que pour eux, on les sentait trépigner-, mais c’est pas grave, pour une première partie de Pigalle c’était déjà bien, et ils ont assuré grave, « rien que » ça c’était énorme, magnifique et génial !!!

Et j’aime bien comment ils gèrent leur temps de scène, toujours occupée, puisqu’ils s’éclipsent à tour de rôle pour aller souffler pendant que les autres tiennent le fil, assurant une continuité enivrante…

Et ça fait vraiment plaisir de voir la bombarde revenir autant – même si parfois on la distinguait très mal, mauvais point pour la salle… (qui au demeurant est très bien et semble avoir une programmation de dingue)

    Et pendant qu’ils aidaient à ranger en vitesse pour le changement de set, j’ai pris mon p’tit courage à deux mains et j’ai demandé à récupérer une setlist, que Pierre m’a gentiment tendue

On a ensuite gardé la place pour les deux copines qui allaient se ravitailler au bar, jusqu’à l’arrivée de Pigalle. La floppée d’instruments était chouette… surtout la fameuse vielle rose

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Et c’était bien sympa de les découvrir en vrai eux aussi, c’est pas rien !

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Mais bon, vous allez peut-être crier à l’hérésie mais je suis quand même moins fan.
C’est un grand nom, une sacrée référence, un incontournable mythique, et toujours actuel, ça c’est clair.
Mais à part pour le petit bout de La patate et bien évidemment Dans la salle du bar-tabac de la rue des martyrs, j’étais plus trop « dedans », en fait.

Alors comme Solly commençait à lâcher contre une migraine carabinée, on a été souffler dans le hall.
Et là… j’ai vu Ludo en train de papoter avec deux fans. Poussée juste ce qu’il faut par Solly, j’ai osé aller demander une ‘tite dédicace…
Je me suis fait gentiment chambrer sur mon vil piquage de setlist, et bien sûr j’ai rien trouvé à bafouiller d’autre que « je vous adore » et ce genre de poncifs, mais c’est déjà ça.
Et plus tard, à la sortie du concert, on y est retournées parce que j’avais aperçu Pierre venu en renfort… Donc hop, même chose.

C’est la première fois que je pouvais les voir en off, les rencontrer en vrai en plus de les vivre en live… Alors maintenant que le premier ébahissement est passé, j’ose espérer échanger un peu plus à Limoges ! 

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youpiii !

 

Le Sabre de Sang, 1 : Histoire de Tiric Sherna (Thomas Geha)

Je ne sais pas trop pourquoi, Thomas Geha (et ses identités multiples) me semble familier depuis des années. Alors qu’à la réflexion, quand j’ai lu son texte dans l’anthologie « Réalité 5.0 » (c’est encore dans ma Pile A Chroniquer, tout comme ma vadrouille aux Rencontres de Sèvres qui me marqua cette lecture magnifique), j’ai réalisé que je ne suis vraiment pas si sûre de l’avoir lu ni même de lui avoir adressé la parole auparavant…

Le Mois de Thomas Geha sur Book en Stock est donc tombé à pic pour continuer sur ma lancée, d’autant plus que j’ai eu le plaisir de recevoir le tome 1 du Sabre de sang grâce au partenariat avec Folio SF !

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« Mon nom est Tiric Sherna. J’ai survécu à la guerre. Mais la défaite que vient de subir mon peuple, les Shaos, me laisse un sale goût dans la bouche, comme une envie de vengeance. Les Qivhviens – des humanoïdes reptiliens – nous ont massacrés ou, pire encore, réduits en esclavage. Une caravane nous convoie vers Ferza, la capitale de l’empire qivhvien. Dans ce nid de vipères, les plus forts d’entre nous seront destinés aux arènes. Autant dire que je suis voué à une mort certaine…
Mais je suis un Shao ! Et un jour viendra, je le jure, où nous nous relèverons et vaincrons l’ennemi. Oui, un jour, j’aurai ma revanche ! »

*

Voici donc le premier volet d’un dyptique bien construit, à priori un peu asiatisant (ce qui est déjà un petit défi pour moi), avec ces guerriers Shaos qui sortent prisonniers de l’ultime bataille de leur peuple contre l’envahisseur Qivhvien – ultime déshonneur que de ne pas mourir au combat et subir le joug des conquérants haïs…

Et ça ne fait donc que commencer, pour Tiric Sherna, officier Shao qui sera au centre de ce récit, et son compagnon d’infortune Kardelj, qui prend la situation avec plus de philosophie.
Il faut dire qu’il en sait plus sur les moeurs et la mentalité qivhviennes, et sait mieux à quoi s’attendre quant à leur nouvelle existence d’esclaves.

Tiric, lui, tombe de plus haut – et plus bas, dans les mains de Zua Lazpoa, redoutable intriguante à la cour de l’impératrice, qui compte beaucoup sur son nouveau champion pour satisfaire à ses ambitions.
Et comme c’est dans l’arène que tout se joue, nos héros sont effectivement des pions reproduisant les forces en présence, qui influent aussi sur l’équilibre politique par leurs victoires et leurs faits d’armes – ce qui est déjà intéressant en soi, sans parler des combats très bien écrits.

Les deux Shaos doivent la jouer fine, mais ils ont plus d’un tour dans leur sac ; et bientôt la fuite leur ouvre les bras, en compagnie du vieux Snadien fou dont ils ont partagé la geôle et d’une Quivhvienne sacrifiée sans état d’âme sur l’autel du pouvoir ; en semant une bombe à retardement qui leur donnera bien quelques autres sueurs froides, mais leurs chances de survie, même infimes, sont bel et bien là.

La cavale est pleine de rebondissements, et tous les talents sont mis à contribution pour s’en sortir. Qu’ils le veuillent ou non, ils apprennent à se connaître et se rapprocher plus ou moins…
Enfin, tout est relatif en ce qui concerne Apeô, le vieux Snadien étrange, mais à sa manière il apporte aussi une aide non négligeable.

Et c’est alors qu’ils peuvent enfin reprendre souffle, après avoir échappé à tant de choses, que la source de tout ce mystère revient percer sous la surface, et faire tout basculer… En emportant Tiric Sherna dans l’oeil du cyclone.

Toute cette aventure rencontre ici son point final, dans la douleur et un certain sentiment d’amer gâchis – ce qui correspond parfaitement à Tiric -, pour le jeter irrémédiablement dans une souvelle spirale de fuite en avant incontrôlable – ce qui nous amène directement au deuxième volet du dyptique, qui semble s’articuler sur une parfaite symétrie, j’aime ça arf

Au final donc, c’est de la fantasy originale et bien équilibrée, et une épopée très prenante, avec des personnages complexes et attachants (j’aime tout particulièrement Kahrzoa, ça va se voir dans ma sélection de citations ci-dessous), des sujets qui peuvent amener à des réflexions intéressantes (à la volée: choc des civilisations, esclavage, colonisation, orgueil, vengeance, tolérance, vision de l’autre…), et de belles scènes fortes ; dans une construction et un style plutôt remarquables (et dont l’humour n’est pas absent, icing on ze cake!).

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* Le coin des citations *
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« Arénier. J’aurais dû me douter que derrière ce mot se cachait une double signification. On nous avait réservé la meilleure surprise pour la fin. Nos adversaires débouchèrent dans l’arène. Armés jusqu’aux dents… Oh, ils étaient bien dix ! Mais ils apportaient avec eux une compagnie supplémentaire : trois belles araignées d’un mètre soixante dix, montées par trois des aréniers. Kardelj et moi nous entreregardâmes, un peu surpris, peut-être fatalistes. Mon camarade sourcillait, l’air de se dire : « Merde, on n’est vraiment pas vernis. » Ma foi, j’étais bien d’accord. Je détestais les araignées, surtout de cette taille. Leurs pattes fines étaient recouvertes de tubes métalliques, comme une armure, dont les jointures correspondaient à leur morphologie et leur permettaient une mobilité totale. »

*

« – Kahrzoa sera votre guide, annonça le pidoorgar en nous désignant une Qihvienne un brin maigrelette mais aux yeux superbes. Vous devrez la blesser avant de rentrer dans le palais.
La Kahrzoa en question eut un sourire pincé. Elle n’avais pas l’air dans son assiette, pas contente du tout de participer à cette nuit meurtrière. Je la soupçonnais bibliothécaire. Pauvre Qivhvienne servile, je l’aurais presque prise en affection, avec son air contrit. »

*

« Elle nous avait dit qu’à Ferza, elle travaillait aux archives impériales ; un recoin du palais dont tout le monde se contrefichait. Archiviste était sans doute le métier le plus dégradant et le plus honteux pour un Qivhvien digne de ce nom, surtout pour une femme de l’empire supposée intelligente et ambitieuse, en âge pour la quête de reproduction. Mais pas pour Karzhoa : son travail l’avait passionnée. L’histoire de son peuple et son évolution la fascinaient. Elle s’était donnée corps et âme. Et pour quelle récompense ? La fuite, en compagnie de deux esclaves shaos et d’un Snadien !
Néanmoins, nous pouvions bénir sa connaissance parfaite de l’empire. Avec elle, ce n’était pas du tout la même histoire que sans elle. »

*

« J’étais d’avis, après ça, que nous la fermions définitivement, et j’eus un regard acide vers mon ami. Il me fit un geste désabusé de la main et reprit une position convenable sur son harull, me tournant le dos. Apeô, lui, n’ouvrait toujours pas sa bouche mangée par sa longue barbe grise. En l’occurrence, c’était lui, pour une fois, le plus avisé de nous trois. Mais ses yeux nébulaient, et je me demandais si, à ce moment, il comprenait vraiment ce qui l’entourait.
Quant à Kahrzoa, j’avais un mal de fjark à la reconnaître. Elle n’avait plus rien de l’archiviste impériale fébrile et peu assurée que les gardes de Lazpoa nous avaient présentée, ou la fille en pleurs consolée par Kardelj le jour de notre fuite. »

* * *
* *
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Et pour le coup je suis vraiment foireuse de tant de retard, mais il reste encore une toute petite poignée de jours pour aller suivre et participer au Mois de Thomas Geha sur Book en Stock !
Et je remercie aussi les éditions Folio SF pour leur partenariat.

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Volo à La Courtine (09/02/14)

 Peu après les « retrouvailles » à Isle, Volo repassait par chez nous, alors on a remis le couvert avec la même équipe !
C’était avec les
bistrots d’hiver, un p’tit festi qui organise des concerts dans des petites salles de restau’ du sud creusois, mais alors ce qui s’appelle le fin fond de la Creuse, par les monts enneigés du plateau de Millevaches… Et encore, c’est la plus grande salle du festival, leur « Zénith » comme ils l’appellent avec beaucoup d’humour (dont le groupe s’est réjoui de cette première pour eux)

C’est d’ailleurs bien la première fois, je pense, que je fais un concert avec des tapisseries d’Aubusson en décor de scène, et le groupe qui fait remarquer qu’il a été fixé par un cerf pendant tout le show
(on était juste en-dessous, debout tout au fond, je l’aurais jamais repéré sans ça!)

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  Vu la taille de la scène, ce fut  un set plus léger – sans la batterie, juste « guitare-guitare-guitare » comme disait Frédo – mais tout aussi appréciable, super bien adapté, et toujours aussi rempli d’émotion et de patate et de blagounettes.

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Je suis encore pas super sûre de la chronologie et exhaustivité, mais la setlist a ressemblé à ça :


Élisa
Toujours à côté
Tu connais
Montréal
Réguler
T’es belle
Fiston
17 ans
L’amoureux
A ma place
C’est pas tout ça
Sous le feu
Aucun doute
Le MEDEF
Le bonheur
L’interprétation
J’ai r’trouvé (ma boulette)

Il n’y eu qu’un seul rappel, que le public visiblement pas familier du concept a pris pour un « faux départ »… M’enfin ! C’était juste une sortie de scène – et donc de salle vu la configuration du « Zénith », quoi – c’t’une chose qui se fait, c’est la convention, comme l’expliqua Frédo en le prenant à la blague ahurie 

Donc on n’a pas eu le magnifique « Allons enfants », et le tout fut fichtrement court, mais super et kiffant quand même: ils sont géniaux, c’est juste comme ça

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Et on a réussi à les chopper 5 secondes pour des gribouillis et un semblant d’embryon de papotis  (j’ai failli oublier que je voulais parler de Jean Teulé avec Oliv’) (et poulpisation-minibug avec le méga sourire interrogatif de Hugo le Dieu Guitariste quand on est allées le débusquer de sa pause-clope… gnéhéhé apapeur groupiestériiique !!!)

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Road Trip Angoulême & Bordeaux

Quand on part vadrouiller, c’est quand même vachement bien d’avoir sa voiture sur place. C’est moins de frais que le train, c’est moins de contraintes de valises, c’est un peu plus autonome.
Jusque là j’hésitais encore à me lancer dans des longs trajets seule, surtout avec mon désamour des autoroutes et voies d’insertions sur axes rapides.
Mais j’avais quand même bien envie d’aller voir ma Solly coincée dans sa cambrousse bordelaise, et ma Linou et les coupains du coin… Et sur le trajet, je pouvais faire étape chez Oupa.
Et même en profiter pour faire un tour au festival de BD d’Angoulême

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Pas facile de s’y repérer en avance tellement le site était mal foutu et pas tenu à jour, mais à force de creuser j’avais repéré la présence annoncée de Boulet (hiii!!! Petit Dieu Numéro 1 !), Davy Mourier, Régis Loisel (hiii!!! Petit Dieu Sans Numéro !), David Chauvel, et un trio de choc pour Hero Corp: Simon Astier, Sébastien Lalanne et Olivier Peru ! (explosion de couinage)

J’avais récupéré une entrée pour le samedi et le dimanche grâce à la blogueuse MarieJuliet et à une consoeur sur Facebook, mais je n’ai finalement pas beaucoup profité du samedi, étant arrivée fort tard suite à moult imprévus (notamment: l’alim’ de l’allume-cigare n’a pas fourni assez de jus pour l’énorme pompage de batterie demandée par le gps sur le phone, et le temps qu’il se remplume un minimum j’ai navigué à vue avec l’atlas routier mais j’ai légèrement trop dévié, puis l’a fallu choper un bus, et j’ai trouvé le moyen de me perdre à pied…), si ce n’est pour retrouver Oupa et la soeur de son Monsieur, et faire un peu de repérage niveaux tentations et horaires de dédicaces pour le lendemain.
Ah oui, et on a aussi rencontré Patrick Baud que Oupa chassait pour sa contribution à la revue Aaarg! dans un bar à côté.

Le dimanche donc, retour au festival avec Oupa. On a commencé par voir que la file d’attente en avance pour Davy Mourier était trop bondée pour s’y glisser, on a traîné un peu, j’ai appris que Loisel n’était pas venu, j’ai pas trouvé David Chauvel, alors j’ai plutôt été prendre place dans la déjà longue file-en-avance pour Simon Astier que je ne voulais absolument pas louper, pendant que Oupa retournait compléter ses achats et que je lorgnais sur la file de Davy Mourier, puis celle de Boulet arrivé en avance, qui avançaient petit à petit…

Mais j’ai bientôt vu Simon Astier finir sa clope avant d’entrer, se faufiler jusqu’à sa place avec Sébastien Lalanne et Olivier Peru, et notre serpentin se mettre à bouger par à-coups. J’avais acheté le premier tome de la BD de Hero Corp par précaution, mais c’était surtout mon coffret DVD que je voulais faire dédicacer… Ce qui ne posa aucun problème quand mon tour arriva, et que Simon déballa tout le coffret pour coller à leur tradition d’un puzzle-dédicace super sympa
Comme je les avais vus faire les cons pour des photos auparavant, j’ai osé en demander une, grâce à Oupa revenue entre-temps, et je dirais que ça claque pas mal
Bon par contre, le papotis fut super court, mais la queue était encore longue derrière moi, et pis j’étais à moitié buguée, de manière très prévisible

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Après ça, Davy Mourier était parti, mais pas grave, Boulet était toujours là – la file était même trèèès longue. En patientant, on a échangé 3 mots avec nos voisins de file, bouquiné, et fini nos achats (j’ai notamment craqué pour l’intégrale de Grand Vampire de Sfar).
Un peu avant d’arriver à mon tour, j’ai pu saisir des bribes des conversations avec les précédents fans en dédicace, où Boulet parlait de la face cachée de la lune et de son expérience en impesanteur par vols paraboliques avec le CNES, d’une voix de basse légèrement poulpifiante coeurwub

Et une fois devant lui on a parlé de Terry Pratchett, vu qu’il est fan aussi et qu’on l’avait contacté avec le Vade-mecum pour ses dessins d’inspiration Disque-monde, on a papoté des dernières sorties, etc, et j’ai même réussi à lui avouer mon culte perso de Petits Dieux dont il est le numéro 1, bref: c’était chouette arf

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Pour se remettre de toutes ces émotions (et de la fatigue de la journée), on s’est posées au bar de la veille, où l’équipe de Aaarg! était toujours là… Je tournais autour depuis le samedi, alors je me suis décidée à leur prendre un numéro juste au moment où ils commençaient à ranger, en m’auto-arguant que la couverture et l’interview de Riff Reb’s feraient sûrement plaisir à SolSol (et il semblerait que ce fut réussi).

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Pendant le temps que j’ai passé à squatter à la Oupa House, j’ai aussi profité d’un glandage intensif avec des mordus de vidéos pour ajouter quelques références à mes propres lacunes culturelles (j’ai notamment enfin vu un Rob Zombie et un Frères Farrelly en entier), j’ai joué pour la première fois au nouveau jeu de plateau Disque-monde, Les Sorcières, et on a fait une mini balade autour d’une écluse, un chouette p’tit coin smi
(et à défaut de sortir ma Bridgette, j’ai quand même tenté quelques photos à l’arrache sur le phone)

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Ensuite, j’ai repris la route pour aller chez Linou, à côté de Bordeaux. 
On a beaucoup beaucoup papoté, on s’est goinfrées de raclette, j’ai fait des crêpes (la Chandeleur m’a fait ressortir l’appareil et il ne rentre jamais bien longtemps depuis ^^ d’autant plus que j’avais des recetes sans oeufs à expérimenter pour Linou), j’ai admiré Stella qui ne m’a pas laissée l’approcher à plus d’un mètre, fidèle à elle-même ha, et on a joué au scrabble (ce qui me donna l’occasion de reprendre un peu l’écriture avec les p’tits défis qu’a lancé Mirliton entre amis facebook).

J’ai aussi été chercher Solly, j’ai gagaté sur Fnut en mini balade, on a mangé chez Linou, j’ai amené Solly à Bordeaux où on a traîné un peu avec son Mister – en baguenaudant agréablement dans des boutiques de lingerie (cherchez pas), des librairies, une super bouquinerie, et en slurpant un fort bon thé macaron-cassis-violette – avant que je rentre chez Linou.

Le lendemain, j’ai fait une nouvelle étape pour rencontrer Thalyssa et ses trois poilus, j’ai pas vu passer le temps et j’ai fini ma route de nuit pour faire ma dernière étape de retour chez Oupa…
Et j’ai terminé mon périple le jour suivant, histoire d’avoir au moins une journée de récupérage avant le nouveau concert de Volo prévu par chez nous arf

J’ai fait 900 kilomètres et environ 14h de route, dont une partie sur voies rapides et de nuit, et même réparti sur 7 jours c’est une sacré performance pour moi, et du même coup j’ai repris confiance sur les voies rapides et ça, ça change tout !
J’espère bien pouvoir faire d’autres road trips par la suite, et le plus souvent possible, parce que bon sang que j’adore baguenauder et voir des potes, quoi. ni

Défis Lectures

Défis, Challenges, Lectures communes, etc:

*
* Le mois de Thomas Geha sur Book en Stock *

logo le mois de Geha2
En février, lecture et papotis autour de l’auteur.

*
* Le Winter Challenge du RSF blog *

challenge-mythic-winter
1 lecture de Mythic Fantasy avant le 21 mars
-> Les pantins cosmiques (Philip K. Dick)

*
* « Oh my! cette couverture » des Lectures de Cécile *


-> Les pantins cosmiques (Philip K. Dick), édition de 1984 chez Presses de la Cité

*
* La Lecture Lama des Rapporteurs *
lecture-lama
Catégorie de la Chaussette Hurlante
Catégorie du Navet Céleste
-> Les pantins cosmiques (Philip K. Dick)
Catégorie de la Vache du Paradis
Catégorie de l’élan volant
Catégorie de Gahodie, le Vase de Tulipes
Catégorie du Bigorneau Joufflu
Catégorie de la Ficelle Nouée
Catégorie de Mubbo, la Hyène
Catégorie d’Okjock le vendeur
Catégorie du Portail Potentiel
Catégorie des deux gros cousins
Catégorie de Wezen le kangourou à deux têtes
Catégorie du Radiateur Affamé

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*Le challenge Chefs d’oeuvre SFFF:

 
# niveau « Jules Verne »
=> lire dans la liste de grands classiques proposés 1/10ème des titres dans un des genres de la SFFF (soit 9 livres en SF, ou 2 livres en Fantastique, ou 7 livres en Fantasy). #

– Les voies d’Anubis (Tim Powers) (juil. 12)
– Neuromancien (William Gibson) (déc. 13)
* L’âge de diamant (Neal Stephenson)

 
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Dimanche, jour du court (suite du JLNN) *
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Le challenge Mythes et Légendes *

– 1 oeuvre mythologique (Kalevala ou Mabinogion)
– 1 oeuvre adaptée de la mythologie (Un visage pour l’éternité, C.S. Lewis – ou autre)
– 1 étude sur la mythologie (dicos sur les celtes, ou Traité de vampirologie, ou autre)

 

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* Top Ten Tuesday *
rendez-vous hebdomadaire de listes type top 10 sur des thèmes propres à la bloguolecture, initiative originellement anglophone, et relancée maintenant par Karine et relayé aussi par Iani (ma participation est très épisodique)

=> #2: Les plus belles couvertures
=> #6: Les auteurs qui prennent de la place

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 * Lectures mensuelles du Cercle d’Atuan *


Le sorcier de Terremer, Le Chevalier errant suivi de L’épée lige, Xanth 1: Lunes pour Caméléon, Cristal qui songe, Des milliards de tapis de cheveux, L’homme dans le labyrinthe, La route, Au Guet!, Serpentine, Riverdream, Sans parler du chien, Fendragon, Le goût de l’immortalité, Le monde vert, Bloodsilver, Chroniques du Pays des Mères…

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Membre du
C.L.A.P.

 

*Le challenge Chefs d’oeuvre SFFF:

 
* Les plus qu’humains de Theodore Sturgeon [1953]
* Le berceau du chat de Kurt Vonnegut [1963]
 
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* Le challenge Mythes et Légendes :

– 1 oeuvre mythologique (Kalevala ou Mabinogion)
– 1 oeuvre adaptée de la mythologie (Un visage pour l’éternité, C.S. Lewis – ou autre)
– 1 étude sur la mythologie (dicos sur les celtes, ou Traité de vampirologie, ou autre)

 
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Les pantins cosmiques (Philip K. Dick)

Philip K. Dick est un de ces grands auteurs de SF qui manque à ma culture littéraire, et que j’avais bien envie d’explorer à l’occasion, après ma lecture de Blade Runner.

Et voilà que l’occasion s’est présentée, avec ce court roman récemment réédité en poche chez J’ai Lu :

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Ted Barton n’a plus remis les pieds à Millgate, la petite bourgade des Appalaches où il a grandi, depuis qu’il l’a quittée bien des années plus tôt. Rien d’étonnant, donc à ce qu’il n’y reconnaisse plus rien. Pourtant, certains détails ont de quoi le dérouter : les commerces qu’il a connus semblent n’avoir jamais existé ; personne, même parmi les plus vieux de Millgate, ne se souvient de lui ou de sa famille ; plus troublant encore, un certain Ted Barton, né le même jour que lui, y est décédé à l’âge de neuf ans.

Ben c’est plutôt sympa.

Le début pourrait paraître un peu long, mais c’est pile le bon dosage entre le pied dans la réalité on ne peut pas rationnelle de la vie normale de Ted Barton, et le surnaturel incroyable qui le cueille au bout de la route de son retour aux sources. Le clash avec sa femme fait aussi partie du détachement nécessaire à son acceptation du paranormal et sa décision de chercher à le comprendre et le combattre…

Et bien vite on est happés par les personnages et les mystères de cette Millgate parallèle qui a pris lieu et place de la Millgate d’antan dont Ted semble être le seul à se souvenir parfaitement.

Et puis il y a ce gamin de la pension, Peter, qui prétend tout savoir de lui, et manifestement en sait long également sur la situation.
Et ces Errants, fantômes qui traversent le paysage sans que la population locale trouve ça anormal.
Et cette autre gamine, Mary, qu’on découvre en pleine discussion avec les abeilles, espionnant la vallée en alternance avec les papillons de nuit – tandis que Peter prépare patiemment sa propre ménagerie redoutable.

Pour encore ajouter à toutes ces bizarreries qui déroutent Ted, Peter l’invite à distinguer les deux géants qui occupent la vallée…

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« Il s’était attendu à ce qu’ ‘Il’ fasse partie du paysage. Pas du tout. ‘Il’ était le paysage. Tout un pan de l’horizon, le versant de la vallée, les montagnes, le ciel, tout. Aux confins de l’univers, il dressait la tour vertigineuse, le donjon colossal d’une forme cosmique dont les contours se précisaient, monumentaux, dans le verre de sa loupe.
Il s’agissait d’un homme, en effet. Les pieds plantés dans la vallée. La vallée, au loin, se confondait avec ses pieds. Ses jambes étaient les montagnes – ou les montagnes ses jambes ; Barton s’y perdait. Deux colonnes gigantesques bien campées, fermes et massives, et largement écartées. Là où il avait cru voir une masse flottante de brouillard bleuté se dessinait son corps. A l’endroit où les montagnes rejoignaient le ciel, le torse de l’homme, immense, se découpait.
(…)
La silhouette géante était courbée, penchée sur la moitié de vallée qui constituait son fief, comme pour étudier attentitvement son domaine. Il ne bougeait pas. Il demeurait absolument immobile.
Immobile, mais vivant. Pas une figure de pierre, une statue figée. Le mouvement, le changement n’existaient pas pour lui. Il était en dehors du temps, éternel. Ce qui frappait le plus, curieusement, c’était sa tête. On ne la voyait pas, mais elle se devinait au centre d’une auréole lumineuse, un nimbe radieux dont la magnificence diffuse vibrait au rythme même de la vie.
Le soleil était sa tête. »

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C’est le principal moteur de tout le livre, et je dois dire que l’idée est intéressante.
On verra plus tard que ça ramène à l’éternel principe de dualité: le bien contre le mal, la lumière contre l’obscurité, etc, à travers deux divinités parmi les plus anciennes de l’humanité, Ormadz le bâtisseur et Ahriman le destructeur (voir l’épopée de Gilgamesh).
Le rapport des deux enfants à cette dualité cosmique et mystique est aussi remarquable.

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« Je ne suis pas sûr de tout comprendre. A l’origine il y a un duel. Une espèce de combat, avec des règles. Une main attachée dans le dos. Et quelque chose est entré. A pénétré de force dans la vallée. Il y a dix-huit ans, il a trouvé un point faible, une fissure par laquelle il pouvait entrer. Il essayait depuis toujours. Le conflit qui les oppose tous deux est éternel. Il a construit tout ceci – notre monde. Mais le nouveau venu a profité des règles pour imposer sa loi et tout a basculé.
(…)
La lutte qu’ils se livrent ici n’est qu’une partie infime, une fraction infinitésimale du conflit qui les oppose. Partout. Dans tout l’univers. C’est pourquoi l’univers existe. Pour offrir un cadre à leur rivalité…
– Un champ de bataille, murmura Barton »
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Dans tout ça, Ted Barton se trouve quand même un brave gars qui a quelques souvenirs de la Millgate d’antan, lui aussi : William Christopher, devenu clochard dans cette ville Changée qu’il ne reconnaissait plus.
J’aime beaucoup l’amitié qui naît entre ces deux naufragés. smi

A coup de souvenirs partagés et d’évocation du temps d’avant, ils vont petit à petit inverser la tendance, et se rapprocher des Errants…

Et dans leur tentative d’élaborer un plan d’action, la mémoire va encore jouer son rôle, couplée à une cartographie de la Millgate d’avant telle que seul Ted s’en souvient complètement, et appliquant une autre idée très intéressante : celle du levier, que Pratchett utilise souvent et bien d’autres, en magie ou en physique, depuis au moins Archimède.

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« Ces cartes, expliqua Hilda, doivent être considérées comme une allégorie symbolique du territoire qu’elles représentent. Pour cette tentative, nous allons utiliser le principe d’analogie, ou Science de la Balance : le symbole est rigoureusement identique à l’objet. (…)
La Science de la Balance. Terme ancestral sous lequel on désignait autrefois les rites éternels de la magie. L’art d’exercer une influence sur la réalité à travers son équivalence, symbolique ou verbale. Rigoureusement conformes, les cartes (…) tissaient avec la vieille ville un lien étroit. Les forces qui affectaient l’une se répercutaient sur l’autre. Telle une effigie de cire dans les pratiques rituelles d’envoûtement, l’image de la ville projetait son influence sur la réalité. »
*

Ils vont ainsi renverser la vapeur et précipiter une bataille mettant en oeuvre des forces qui les dépassent, ce qui donne une savoureuse image d’apocalypse grouillante de rats, d’insectes, de serpents, d’humains de deux temps parallèles, de dieux cosmiques et de petits golems à moitié fondus.

Et je vais même vous dire que ça finit bien, avec juste ce qu’il faut de petits pincements au coeur pour que ça ne fasse pas trop « happy end » dégoulinante.

Au final c’est une petite lecture bien sympa – le style est plutôt simple, et l’intrigue ne va pas forcément très loin, mais rien que l’idée vaut le détour, je trouve ! Et puis ça se lit très vite

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Je remercie J’ai Lu de m’avoir offert cette lecture en partenariat, qui rentre aussi tout à fait dans mes challenges, avec un combo de malade:
– le Winter Mythic Fiction du RSF Blog puisqu’il y a des divinités et du duel cosmique
– le « Oh my! cette couverture » pour l’édition de 1984 chez Presses de la Cité (merci Noosphere)
– la Lecture Lama des Rapporteurs dans la catégorie « Navet céleste » pour cette couverture aussi !

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Encore des challenges !

Et hop, je me rajoute 2 autres challenges parce qu’ils sont trop beaux et que je suis certaine de pouvoir les mener à bien:

Tout d’abord, pour le plaisir (sadisme?) des yeux, le challenge « Oh my! cette couverture » propose de « trouver LE livre à la couverture qui vous semble la plus moche, la plus kitch ou soyons fous, une qui soit moche et kitch, de le lire, et d’en faire un billet. »

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Comme il faut n’en faire qu’un – sensément celui à la couverture la plus moche, mais je pense que le premier qui se présentera sera le bon, pour moi, par précaution vu mon rythme de bloguage aléatoire, que ça peut être dans tous genres confondus (parce que la romance n’a pas le monopole des couvertures pourries), et que ça peut marcher pour une ancienne édition d’un titre réédité depuis (et lu) sous un meilleur habillage, c’est plutôt facile en fait, surtout dès qu’on lit aussi un peu de vieille SF happy

Il faut le boucler avant le 15 juillet, mais en six mois je devrais pouvoir. J’ai déjà une idée, en fait. huhu

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Et puis il y a la très amicale et pratchettienne Guylde des Valheureux Rapporteurs du Savoyr Mystique qui organise la Lecture Lama, à l’image de cette année 2014 baptisée du Lama Réciproque (ou Alternatif, selon le Savoyr des Rapporteurs), un challenge décalé bien dans l’esprit de la Guylde et concernant toutes les lectures de SFFF, pas seulement du Terry Pratchett, bien au contraire !

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En reprenant les signes zodiacaux du Disque-monde, on trouve 13 catégories, avec des noms euh… spéciaux, et le but est donc de lire des livres SFFF et de leur attribuer une des catégories, en expliquant pourquoi (farfelu et humour recommandés). wiwi

Pour 7 lectures de catégories différentes, on obtient un lama de bronze,
Pour 10 lectures, un lama d’argent,
Pour 13 lectures, un lama d’or,
et pour + de 13 un « coup de pierre de lama » parce que c’est triché. xd

Et les lectures sont donc à attribuer à :

Catégorie de la Chaussette Hurlante
Catégorie du Navet Céleste
Catégorie de la Vache du Paradis
Catégorie de l’élan volant
Catégorie de Gahodie, le Vase de Tulipes
Catégorie du Bigorneau Joufflu
Catégorie de la Ficelle Nouée
Catégorie de Mubbo, la Hyène
Catégorie d’Okjock le vendeur
Catégorie du Portail Potentiel
Catégorie des deux gros cousins
Catégorie de Wezen le kangourou à deux têtes
Catégorie du Radiateur Affamé

Pour participer, il suffit de s’inscrire, puis à chaque livre lu, poster sur les Tablettes (forum) des Rapporteurs, dans le sujet prévu pour la catégorie dans laquelle on veut le mettre, et justifier en quoi il correspond à la thématique (à cause de la couverture, d’un personnage, d’un objet présent, d’un lieu… en fonction de votre interprétation de la catégorie, aussi!).

Et même si vous voulez éviter de vous inscrire sur un forum, vous pouvez aussi le faire par la page Facebook des Rapporteurs, qui le rapporteront sur les Tablettes, fidèles à leur dénomination ! arf

Y’a plus qu’à lire et se prendre au jeu… Ne sentez-vous pas déjà le regard du lama fixé sur vous ? biggrin

Volo à Isle (24/01/14)

Je dois dire que je n’avais pas encore bien pris le temps de m’intéresser de près au nouvel album des Volo, ces frangins géniaux suivis de longue date – et le peu que j’en avais écouté n’était pas assez pour me faire accrocher autant, normal vu que c’est plutôt dans la catégorie de ce qui s’apprivoise doucement, pour moi.

Mais comme en ce moment j’ai particulièrement besoin de me changer les idées, quand Cec’ a signalé qu’ils repassaient chez nous et proposé d’y aller, j’ai acquiescé bien volontiers.
Puis j’ai découvert que Yodelice passait aussi chez nous pile le même soir, ce qui m’a légèrement chifougné et fait hésiter, mais au final je suis quand même restée sur Volo avec Cec’ et sa soeur et son copain.

Et ma foi, j’ai sacrément bien fait. J’ai retrouvé toutes les sensations d’un bon concert avec une force à laquelle je ne m’attendais pas, et qu’est-ce que c’était bon !

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Ze affiche raptée pour Cec’

C’était un concert assis et sans être une vraie bête de fosse, généralement je préfère debout, mais on a pu se mettre bien devant et l’ambiance était quand même bonne.

J’ai retrouvé les anciennes chansons que j’adore, et redécouvert autrement toutes celles du nouvel album, et surtout d’une manière générale tout leur punch, l’émotion en toute humilité et simplicité, tout en étant exprimée en lumière et en sonnant juste, leurs p’tits intermèdes pleins d’humour et d’auto-dérision, et ce plaisir phénoménal qu’ils prennent à jouer et qu’on ressent, comme une énorme vague de bonheur palpable qui réconforte et regonfle à bloc.

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Ca a donc commencé par Élisa, désormais un classique, toujours aussi beau et sympa.
Après, j’ai perdu le fil de l’ordre, mais y’a eu Toujours à côté, Dimanche, Tu connais, puis les déboires d’Oliv’ avec le sentiment « d’amour seul »: L’amoureux et Montréal… Et les histoires mêlées aussi de Fredo avec Fiston et Comme si… Les tons de reggae péchu de Réguler, l’expérimentation du sifflé de Fredo sur Sans rire, la référence d’Oliv’ à « Je, François Villon » (de Jean Teulé)(lecture que j’avais beaucoup aimé moi-même) pour Sous le feu, la traditionnelle mise au point pour C’est pas tout ça, T’abuses, C’est toi, T’es belle, Grand frère, Aucun doute, 17 ans, Le bonheur (génial)… A ma place qui me touche tellement…
Et quelque part entre les 2 rappels, les kiffantes Le MEDEF, L’interprétation, et J’ai r’trouvé (ma boulette), et un final absolument magnifique avec le très beau Allons enfants en apothéose musicale.

D’ailleurs, au niveau des instruments, outre les guitares des deux frangins, cette fois il n’y avait pas de contrebasse, mais un nouveau bassiste, un batteur, et le fabuleux Hugo Barbet à la guitare électrique, et c’est peu de dire que ça donnait bien et qu’on a eu droit à des solos et ping-pong de toute kiffitude.

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Les frangines ne pouvaient pas rester après donc ça sera pour une autre fois, mais en tous cas c’était déjà un très grand bon moment

Le Huitième Bloguanniversaire

Eh ben voilà, le temps passe, et ça fait déjà 8 ans que je blogue !

Alors au tout début c’était sur 20six vioc et avec le recul ça ressemblait plutôt à un skyblog hin (j’ai coutume de dire que je le voyais comme une évolution de mon journal intime sunglasses) (eh oui, je ne connaissais ou ne voulais pas aller sur Facebook, à l’époque – ça a changé pas mal de choses par la suite roll).
Ensuite je suis passée sur over-blog, et il y a environ 5 ans j’ai commencé à plus m’orienter sur un blog de lectures (et de concerts et de vadrouilles et d’autres trucs).
Et puis c’est aussi à peu près dans ces eaux-là que j’ai commencé à fréquenter les pratchettiens du Vade-mecum.

Mon p’tit blog, il a toujours été pas super régulier et un poil brouillon, un peu en marge et sans prétention, avec des visiteurs qui peuvent probablement se compter sur les doigts de… disons deux mains et un pied grin mais sympas comme tout et fidèles – et il a toujours son importance pour moi. huhu

Je ne suis généralement pas très portée sur les anniversaires, mais quand même, 8 ans, c’est symbolique (pour tout pratchettien qui se respecte ^^), donc j’ai soudainement senti poindre l’envie de marquer le coup… avec un ‘tit cadeau à faire gagner à mes copinautes !

Alors ça va être très simple : je vous offre un calendrier du Disque-monde 2014, illustré entièrement par notre fierté nationale Marc Simonetti ni, histoire de bien démarrer une nouvelle année de lectures et de blabla well

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Et comme je suis chez moi, et que je tiens à ce que ce soit un vrai cadeau qui vient du coeur et qui fait plaisir à offrir, je vais me permettre de sélectionner moi-même et secrètement les participants au tirage au sort, parmi ceux que j’estime connaître et apprécier suffisamment (et ils sont peut-être bien plus nombreux que vous le croyez happy), et qui auront posté un commentaire sous ce présent billet. C’est la seule condition.

Si vous voulez juste commenter mais que vous avez déjà ce calendrier, que vous ne saurez pas quoi en faire, et/ou que vous ne le voulez vraiment pas, précisez-le (je verrai ce que je peux faire, ça peut toujours s’arranger).
Ah oui, et veillez quand même à renseigner une adresse mail valide et consultée régulièrement, dans le formulaire du commentaire, sinon je ne pourrai pas vous contacter pour vous dire que vous avez gagné ! nanere

Je ne pose pas de date, pas de limite de durée, je bouclerai et ferai le tirage au sort quand il sera temps et que j’en aurai envie, comme ça viendra. zen

Le résultat sera annoncé sur la page Facebook du blog smile
(et peut-être ici-même aussi mais c’est moins sûr)

Alors à vous de jouer, mes potos (bloguo ou pas, hin) !!!

Je ne suis pas une légende (Catherine Dufour) [JLNN]

Dans certaines conditions où j’ai envie d’un bruit de fond, j’aime bien me souvenir que je peux aussi l’occuper avec autre chose que de la musique, par exemple des livres audio, ou des podcasts… voire même des podcasts de livres audio !

Donc dernièrement, je suis retournée sur l’excellent utopod, et ai choisi de m’écouter un texte de Catherine Dufour, Je ne suis pas une légende (en référence à Matheson bien sûr) tiré de son recueil L’accroissement mathématique du plaisir, que j’ai ensuite relu dans sa version ebook que Le Bélial avait offert.

     dufour-catherine-legende-belial     dufour-catherine-l-accroissement-mathematique-du-plaisir

J’y ai retrouvé toute la patte et la saveur que j’adore chez cette auteur, notamment le subtil combo entre un style léché et un parlé vulgaire, entre des étincelles d’une certaine poésie et un réalisme d’un prosaïque confondant – une langue à la fois contemplative et vivante.

C’est une belle réécriture moderne du mythe du vampire, renvoyant aux histoires de zombies – bien que ça vienne très certainement de Richard Matheson (que je n’ai pas (encore) lu), mais je devine que l’intérêt et le propos de Catherine Dufour par rapport à ça est d’opérer un détournement anti-héroïque comme elle sait si bien en faire.

Difficile d’en dire plus (surtout sans spoiler ni tout raconter)… En tous cas c’est un bon texte, et très bien rendu en audio sur utopod ! 

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* Le coin des citations *
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« Il m’arrive quelque chose dont j’ai toujours rêvé… c’est à dire qu’il m’arrive quelque chose. Et non seulement je suis parfaitement terrifié, mais en plus… en plus, je suis simplement terrifié.
Malo fuma sa cigarette d’un air farouche, s’attendant à ce que lève en ses tripes, comme une farine d’ennui qu’insémine un levain d’horreur, il ne savait trop quel sentiment d’exaltation horrifiée, quelque sensation d’immonde liberté, quelque excitation obscure d’être le héros involontaire de la Fin du Monde. Et non.
Rien.
Il avait beau se répéter Je suis une légende ! en boucle : à part mal à la tête et une trouille sans bornes, il ne ressentait rien.
‘Merde, je pourrais être un brin époustouflé, quand même !’ glapit-il en plissant les yeux tandis que le soleil se hissait au-dessus de la tour Cavoc, étrange quart de brie aigu tout en glaces bleues. »

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« Il continua à errer dans les rues, un mégaphone à la ceinture, et de temps en temps il criait dedans ‘Y a quelqu’un?’ et l’écho de sa propre voix, résonnant entre les immeubles, roulant le long des boulevards en écume plaintive, le terrorisait.
Le front commença à lui peser comme s’il avait eu de gros sourcils en laine de fonte et ce poids lui écrabouillait le coeur, ce qui jetait le trouble dans ses représentations mentales. Il mit des étiquettes sur le fleuve d’eau savonneuse qui ballotait ses pensées (Psychose, Traumatisme) et quand il en vint à la conclusion qu’il tournait au serial killer, il rigola pour la premère fois depuis des mois. »

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Et voilà mon premier dimanche du court, en continuation du JLNN !

[BD] Locke & Key, 5: Rouages (Joe Hill & Gabriel Rodriguez)

Comme vous avez sans doute pu le remarquer, j’aime bien participer aux opérations Masse critique de Babelio. C’est toujours cool de pouvoir découvrir des bouquins récents comme ça.

Alors j’essaye toujours de bien choisir et cibler mes demandes, mais parfois il y a tellement de  tentations et de trucs à l’air alléchant… comme là, où j’ai longuement hésité sur Locke & Key en voyant que c’était le tome 5 – ce qui embêtant quand on n’a jamais lu les précédents.
Mais l’esthétisme des couvertures m’attirait, j’étais curieuse de jeter un oeil à ce que fait le fils de Stephen King, et puis j’en avais tellement entendu de bien par Acr0 et d’autres…
Je me suis dit que, sûrement, ça pouvait se lire indépendemment, hin, voyons?
Eh ben non. Mais alors absolument pas.

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A Lovecraft, les enfants Locke n’ont jamais été aussi près des ténèbres. Tyler et Kinsey n’imaginent pas un seul instant que Lucas « Dodge » Caravaggio est revenu d’entre les morts pour s’emparer du corps de leur petit frère. Grâce à la clé Oméga, Dodge sera bientôt en mesure d’ouvrir la Porte Noire et de libérer les démons aux pouvoirs hypnotiques qui se tapissent derrière.
Depuis des siècles, le destin semble s’acharner sur la famille Locke. Mais Tyler et Kinsey détiennent eux aussi une arme redoutable: la clé du Temps.
Sauront-ils contrer leur Nemesis et renverser le cours de l’Histoire ?

*

Alors déjà, sorti de la couverture, je n’ai que moyennement accroché au graphisme, voire pas du tout. J’ai du mal à poser des mots dessus, je crois que je l’ai trouvé trop cru, les traits des personnages trop nets… trop « comics », en fait. Hum.

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Cela dit, les ouvertures de chapitres sont très belles, et il y a des passages où je n’ai pas eu cette impression, mais…

Indéniablement, je perd beaucoup à avoir pris ce tome en chemin alors qu’il est plutôt là pour répondre aux mystères égrenés auparavant – mais je n’ai pas éprouvé la moindre empathie pour cette bande d’ados, certes dotés d’une certaine accointance avec le surnaturel, mais surtout des étudiants plutôt banaux, avec leurs peines de coeur et leurs imbroglios qui m’ont agacée et m’ont plutôt fait penser à un mauvais soap bien amerloque.

Je crois que c’est surtout ça qui m’a gâché la lecture, accentué par le graphisme des personnages.

Et pourtant, j’ai aussi trouvé du bon dans cette lecture !
Surtout les passages dans le passé et/ou en plein surnaturel, et ces clés chacune doté d’un pouvoir particulier, avec mention spéciale pour la clé de tête qui permet d’ouvrir cette dernière pour en extraire pensées, sentiments et souvenirs comme d’une boîte…

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locke-key-5-d        locke-key-5-a

locke-key-5-j

D’autres trucs très jolis :

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Et il y a aussi quand même quelque chose de King dans les expressions de la folie pure, sadique et maléfique…

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Au final, je ne suis pas convaincue, mais je sens bien que ne pas commencer par le début y a été pour beaucoup, ce n’était vraiment pas une idée judicieuse
(j’le f’rai pu, promis!)


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Je remercie malgré tout les éditions Milady Graphics et le site Babelio qui m’ont offert ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique

 milady      

Défis Archivés

Défis, Challenges, Lectures communes etc terminés ou abandonnés:

*

* Le Défi Steampunk:

mon avancement et mes chroniques à suivre ici

*

* Le Kiltissime de Cryssilda et Lou:

=> mes billets sont réunis ici

*

* Le challenge Fins du monde chez Tiger Lilly:


objectif: Niveau « Armageddon » (12 livres/BD chroniqués)

=> Chroniques du Pays des Mères (Elisabeth Vonarburg)
=> Cygnis (Vincent Gessler)
=> Nausicaä de la vallée du vent (Hayao Miyazaki)
=> Un sale boulot (Christopher Moore)
=> Mimosa (Vincent Gessler)
=> En route pour la joie (Solenne Pourbaix)
=> World War Z (Max Brooks)

*

* Challenge « Je Lis Aussi Des Albums » 2012, de Hérisson:


Baby Challenge (2 albums chroniqués)

*

* The Middle-Earth Challenge – One Challenge To Read Them All :

– Bilbo le Hobbit
– Le Seigneur des Anneaux, 1: La Communauté de l’Anneau

– Le Seigneur des Anneaux, 2: Les Deux Tours
– Le Seigneur des Anneaux, 3: Le Retour du Roi
– Les aventures de Tom Bombadil
– Faërie et autres histoires
– Le Kalevala, l’épopée nationale finnoise

 
objectif: Le Kalevala, l’épopée nationale finnoise

*

* Winter Time Travel, saison 2, du RSF blog:


objectif: lire et chroniquer un ou plusieurs livre/BD uchroniques pendant l’hiver (du 21 décembre 2011 au 21 mars 2012 inclus)
=> Utopiales 2011, anthologie (collectif) (mars 12)

*

* Défi « adapte-moi…si tu peux! » organisé par Les Murmures d’A.C. de Haenne:


Chroniques d’oeuvres et leurs adaptations du 1er novembre 2011 au 1er mars 2012
=> Sweeney Todd (James Malcolm Rymer)
 
*Terminé/Abandonné*
=> Sweeney Todd, film et Hugo Cabret film et livre: hors-défi


*

* Challenge « Je Lis Aussi Des Albums » 2011, de Hérisson:

=> Le billet bleu (Annie Agopian, ill. Charlotte Mollet)

*

* Le Challenge Halloween 2011 de Lou et Hilde



=> Sweeney Todd (James Malcolm Rymer)

*

* Le challenge Summer Star Wars episode V du RSF Blog:

=> L’anneau-monde (Larry Niven)

 

*

* Le Winter Time Travel du RSF blog:

– Bohême (Mathieu Gaborit) => lu

 
*

*Le challenge Summer Star Wars:

– Les peaux-épaisses (Laurent Genefort) => lu
– Le cycle d’Ender, 1: La stratégie Ender (Orson Scott Card) => lu
– H2G2, 5: Globalement inoffensive! (Douglas Adams) => lu
 

*

* Le Dark Side Challenge pour 2010:


– Twilight, 1: Fascination (Stephenie Meyer) => lu
– Twilight, 2: Tentation (Stephenie Meyer) => lu
– Riverdream (George R.R. Martin)
=> lu
– Dracula (Bram Stoker)  => lu
– Anno Dracula (Kim Newman)
– L’extase des vampires (Brian Stableford) => lu
– L’opéra de sang, 1: La danse des ombres (Tanith Lee)
– Le château des Carpathes (Jules Verne)
Le Vampyre des Grampians: les nouvelles enquêtes de Harry Dickson (Gérard Dôle)

– Les sorcières Mayfair, 1: Le lien maléfique (Anne Rice)
– Les étranges soeurs Wilcox, 1: Les vampires de Londres (Fabrice Colin)
– Bloodsilver (Wayne Barrow aka Johan Héliot & Xavier Mauméjean) => lu

*
 
* Les coups de coeur de la Blogosphère 2010 de Theoma:

– Des fleurs pour Algernon (Daniel Keyes) => lu
– Le maître et Marguerite (Mikhaïl Boulgakov)
– Dracula (Bram Stoker)
=> lu

*

* Le Défi Crazy SF:

[liste piochable et modifiable]
– L’Anneau-monde (Larry Niven) ~
Planet Opera => lu
– La nuit des temps (René Barjavel) ~ Uchronie
– Le Déchronologue (Stéphane Beauverger) ~ Steampunk
Le cycle d’Ender, 1: La stratégie Ender (Orson Scott Card) ~ Space Opera => lu
– Lombres (China Miéville) ~ Steampunk
– L’extase des vampires (Brian Stableford) => lu
– Chrono-minets (Isaac Azimov) ~ Hard SF => lu
– Jules Verne ~ Voyages imaginaires

A comme Anthony, Piers – Xanth, 2: La source de magie
B comme Beauverger, Stéphane – Le Déchronologue
C comme Card, Orson Scott – Le cycle d’Ender, 1: La stratégie Ender [lu 07/09/10]
D comme Dôle, Gérard – Le Vampyre des Grampians: les nouvelles enquêtes de Harry Dickson
E comme Eco, Umberto – Le pendule de Foucault
F comme Fazi, Mélanie – Arlis des forains [lu 05/04/10]
G comme Garrett, Randall – Cycle des Enquêtes de Lord Darcy, 1: Tous des magiciens!
H comme Haydon, Elizabeth – La symphonie des siècles, 1: Rhapsody
I comme Inui, Tomiko – Le secret du verre bleu
J comme Joyce, Graham – Lignes de vie
K comme King, Stephen – Insomnie
L comme Lee, Tanith – L’opéra de sang, 1: La danse des ombres
M comme Miéville, China – Lombres
N comme Niven, Larry – L’anneau-monde [lu 23/09/11]
O comme O’Faolain, Nuala – Best love Rosie
P comme Pevel, Pierre – Les lames du cardinal, 1 [lu 13/05/10]
Q comme Queen, Ellery – Sherlock Holmes vs Jack l’Eventreur
R comme Rice, Anne – Le lien maléfique
S comme Sturgeon, Theodore – Les plus qu’humains
T comme Teulé, Jean – Le magasin des suicides [lu 20/08/10]
U comme Udall, Brady – Le destin miraculeux d’Edgard Mint [lu 01/05/10]
V comme Vance, Jack – Cugel l’astucieux
W comme Willis, Connie – Sans parler du chien [lu 29/07/10]
X comme Xénakis, Françoise ou Xingjian, Gao

Y comme Yuki, Kaori – Le parfum (manga)
Z comme Zafon, Carlos Ruiz – L’ombre du vent
 


*

* Défi Blog-o-trésors 2009 de Grominou :

– Farhenheit 451 (Ray Bradbury) => lu
La Ferme des animaux (George Orwell) => lu
Persépolis (BD) (Marjane Satrapi) => lu
Mémoires d’une pirate (Celia Rees)
– L’élue (Lois Lowry)
=> lu

*

* Free Challenge de Loula :

– Blade runner (Philip K. Dick)
et autres…

*

* Grande Relecture Harry Potter avec les Fondus: ABANDONNE *

I1 Le SurvivantI2 Une vitre disparaîtI3 Les lettres de nulle part I4 Le Gardien des Clés

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Challenge Dickens :


– Le mystère d’Edwin Drood (traduction et solution proposée par Paul Kinnet) => lu

*

* Challenge « Des livres et des régions » :

– Des cacahuètes salées dans la Vienne (Marc Formet) =>
– Les mangeurs de châtaignes (Alain Grousset) =>

*

Petit point challenges

J’avais un peu oublié qu’avec ma récente chronique du classique de William Gibson, Neuromancien, j’avais avancé dans le Challenge des Chefs-d’oeuvre de la SFFF chez Snow !

      

Voilà qui me fait grimper les échelons dans mon niveau « Jules Verne », qui consiste, rappelons-le, à lire dans la liste de grands classiques proposés 1/10ème des titres dans un des genres de la SFFF (soit 9 livres en SF, ou 2 livres en Fantastique, ou 7 livres en Fantasy).
Comme j’ai aussi L’âge de diamant toujours à chroniquer, et bien d’autres dans ma PAL et peut-être même des relectures à venir pour chroniquer d’anciennes lectures, je passerai peut-être au niveau au-dessus à l’avenir grin

Pour l’instant, j’ai donc :

– [FANTASY] Les voies d’Anubis (Tim Powers) (juil. 12)
– [SF] Neuromancien (William Gibson) (déc. 13)
* [SF] L’âge de diamant (Neal Stephenson)

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J’espère aussi avoir lu et/ou chroniqué de la Mythic Fantasy d’ici le 21 mars, pour le Winter Challenge du RSF blog.

challenge-mythic-winter

* * *

Et puis, en février ce sera le Mois de Thomas Geha sur Book en Stock, et je vais recevoir le tome 1 du Sabre de sang chez Folio SF, j’ai hâte d’y tâter et de papoter chez Dup et Phooka !

logo le mois de Geha2

* * *

Et enfin, le JLNN s’est terminé sans que je parvienne à chroniquer ce que j’avais prévu, mais Lune a trouvé un autre moyen pour prolonger cette sympathique initiative: faire du dimanche le jour du court, pour continuer à explorer ce format, mais d’une manière plus simple smi

dimanche-jlln orange

2013: le Récap Bloguesque

Bon, eh bien maintenant que le Récap’ 2013 est à clôturer – et que janvier 2014 est déjà bien entamé, je voulais faire non pas un bilan, vu comment mon bloguing reste décidément très aléatoire et incomplet, mais plutôt un petit focus sur mes meilleurs coups de coeur de l’an passé…

Mais en fait, en examinant ce que j’ai pensé à lister tout au long de l’année, je me rend compte que quasiment toutes mes lectures ont été des coups de coeur ! Surtout en SFFF.

Il faut juste que j’en chronique encore une bonne partie…
Et j’ai tellement de retard constamment auto-alimenté que je n’ose même plus lister ma PAC (Pile A Chroniquer), ni ma PAL d’ailleurs.
J’ai du mal à trouver la motivation de m’y coller, et pourtant j’ai toujours très envie, je dirais même besoin, de continuer à chroniquer toutes mes lectures, mes visionnages, mes vadrouilles, mes bricoles…
L’idée revient souvent de refaire des petites revues en quelques lignes, pour en parler quand même en attendant de faire des chroniques, sans pour autant forcément m’imposer un rythme, qu’il soit mensuel ou autre. Mais bof, je sais pas, pour l’instant ce format ne m’emballe toujours pas des masses. Je tenterai peut-être quand même à l’avenir, on verra.
J’ai aussi des envies et de vagues idées de réaménagement de mon blog (sans trop être sûre que ce soit techniquement faisable pour moi, ni pour l’instant que ça en vaille vraiment la peine).

Bref, si vous me connaissez, vous savez aussi plus ou moins que je traverse une période délicate et difficile d’une manière générale ces temps-ci.

Je me contente donc de me dire que ça finira bien par revenir, et en attendant je fais comme ça vient, ou pas, et puis voilà happy

*

coeur   coeur   coeur

Si je devais quand même gratifier/dégager quelques mentions très spéciales, ça donnerait ce top 10 :

Anno Dracula (Kim Newman) que j’ai adoré,

Âmes de verre (Anthelme Hauchecorne) qui m’a bluffée,

Sans Âme (Gail Carriger) qui fut une découverte fort sympa,

Un privé sur le Nil (Sylvie Miller & Philippe Ward) qui a tenu ses promesses et sa place dans mon coeur,

Rue Farfadet (Raphaël Albert) qui m’a beaucoup séduite aussi,

Le magicien et le golem (Philippe H. Besancenet) qui fut une petite découverte très sympa,

Haut-Royaume (Pierre Pevel) qui a encore renforcé ma fanitude,

Le Déchronologue (Stéphane Beauverger) qui m’a mené au bout de son voyage, le chapeau bien bas,

Le rêve du prunellier (Rozenn Illiano) qui m’a ravie,

Réalité 5.0 qui est une des meilleure anthologies multi-auteurs que j’aie lue.

*

Voilà. Sur ce, je nous souhaite une fabuleuse année 2014, avec toujours plus de bonnes lectures et de belles rencontres en tous genres ! well

Nouvel An 2014 à Lyon

Or donc, pour passer le nouvel an j’ai eu le plaisir de retourner à Lyon du 29 décembre 2013 au 2 janvier 2014. smi

J’y ai passé un chouette réveillon chez Grishka – occasion pour laquelle j’avais fait les flocons en papier dont je parlais dans mon dernier billet.
Et j’en ai profité pour me balader et/ou papoter avec Lael et sa mom’, Ani‘, et une de mes plus vieilles copines pas revue depuis un bail, et Blop (blogueuse que je rencontrais en vrai pour la première fois), et Fred Morwen et ses deux cowboys, et la Chiara’s Family…

Le p’tit côté guide touristique de Blop était un vrai bonus, le Sol Café était bien ; ça m’a fait très plaisir de voir ou revoir tous ces gens bien, et puis Lyon c’est un petit peu beau et cool, quand même. Juste un peu. Toujours. huhu cerveau bave

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(lampadaaaiiiires !!!)      (et absinthe+moustaaache)

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Bon, toujours pareil, très peu de photos à la base, à l’arrache sur le smartphone avec beaucoup de tri derrière ; j’aurais aimé en faire plus et des meilleures… m’enfin c’est toujours ça arf

Kirigami Geek

Les fêtes de fin d’année et les voeux, c’est aussi l’occasion de tester des trucs pour s’éclater sous prétexte de faire la déco !

Pour apporter mon petit bonus au Nouvel An 2014 que je passais à Lyon, j’ai eu envie de ressortir les snowflakes en kirigami (pitite note: origami= »papier plié », kirigami= »papier coupé ») à thèmes geek que j’avais vaguement tâtouillé il y a quelques années.

J’ai donc commencé par retrouver les modèles de flocons Star Wars sur le site d’Anthony Herrera, qui propose aussi une vidéo pour montrer le principe de la technique: on plie, on coupe, on déplie et on a tout le flocon.

Alors attention: ça a l’air super simple et magique dans leurs mains, mais si vous êtes comme moi, c’est le genre de trucs qui donne toujours un résultat fort douteux après le triple du temps passé entre deux mains gauches à galérer comme une perdue 

Donc après mes propres tâtonnages et recherches, j’avancerais qu’il vaut mieux utiliser du papier assez épais (entre 120 et 300g/m²), ce qui rend le pliage insuffisamment régulier pour pouvoir faire une découpe précise et symétrique sur tous les niveaux de plis. Les plis intérieurs et inférieurs ont vite fait de glisser et se tortiller… Et sur du papier plus fin, le moindre détail se déchire très facilement.
Enfin, pour moi, en tous cas, hein

Donc j’y ai passé un temps fou, à faire chaque flocon en plusieurs fois, quasiment branche par branche Mais c’était fun, et j’ai rapidement improvisé des motifs…

kiri-many1       kiri-pirate

kiri-adip       kiri-tort-nain

Il y a eu du Dr Who, du Cthulhu, du pirate (que j’ai adapté), du Trône de Fer absent des photos, d’autres que j’ai improvisés, et une guirlande d’étoiles Nintendo.

kiri-moustache       kiri-who1

Et comme j’en ai fait un petit atelier chez Lael et sa moman, cette dernière en a improvisé quelques-uns aux ciseaux, dont un particulèrement magnifique et bluffant (que j’ai eu la joie et l’honneur de ramener chez moi) :

kiri-vero
Et j’ai bien l’intention d’en faire et refaire d’autres !

Récap 2013

Livres lus et chroniqués:

SFFF: 24

– Anno Dracula (Kim Newman) (jan. 13)
– L’odyssée du temps, 1: L’oeil du temps (Arthur C. Clarke & Stephen Baxter) (jan. 13) @
– Le Sidh, 1: Âmes de verre (Anthelme Hauchecorne) (avr. 13)
– Le Protectorat de l’Ombrelle, 1: Sans âme (Gail Carriger) (mai 13)
– Lasser, 1: Un privé sur le Nil (Sylvie Miller & Philippe Ward) (mai 13)
Krondor/La Guerre de la Faille, 1: Magicien (R.E. Feist) (mars 13)
@
Sylvo Sylvain, détective privé, 1: Rue Farfadet (Raphaël Albert) (mars 13)
Un bonheur insoutenable (Ira Levin) (juin 13)
  Le Trône de Fer, 1 [A Game of Thrones] (George R.R. Martin) (juin 13) @
Le magicien et le golem, 1: L’armée du seigneur noir (Philippe H. Besancenet) (août 13)
– Feux croisés (Nancy Kress) (août 13)
La Longue Terre (Terry Pratchett & Stephen Baxter) (août 13)
– Et pour quelques gigahertz de plus… (Ophélie Bruneau) (août 13)
– Haut-Royaume, 1: Le Chevalier (Pierre Pevel) (août 13)
– Le Déchronologue (Stéphane Beauverger) (septembre)
– La vieille anglaise et le continent (Jeanne A-Debats) (septembre)
Extraits des archives du district (Kenneth Bernard) (oct. 13)
– Antho noire …pour nuits blanches (collectif) (oct. 13) [challenge JLNN]
– Neuromancien (William Gibson) (nov 13)
– Le chant des Psychomorphes (Laurent Whale) (nov 13)
– Le rêve du prunellier (Rozenn Illiano) (nov 13)
– Moi, Cthulhu (Neil Gaiman) (déc. 13)
– Réalité 5.0 (anthologie) (déc. 13)
[Dr Who book] L’horloge nucléaire (Oli Smith) (déc. 13) 

*

Litt. générale, jeunesse et policière: 4

Le Poulpe, 11: La pieuvre par neuf (Paul Vecchiali) (juin 13)
– Les chroniques d’Edimbourg, 2: Edimbourg Express (Alexander McCall Smith) (juil. 13)
– Pauvre Miss Finch (Wilkie Collins) (juil. 13)
– Extrêmement fort et incroyablement près (Jonathan Safran Foer) (août 13)

*

Litt. graphique: 2

Orbital, 1: Cicatrices (Pellé & Runberg) (avr. 13)
– Le Scrameustache, 12: La saga de Thorgull (Gos) (juin 13)

* * *

Vidéo:

– Dr Who : 609 Night Terrors (mai) , 610 The Girl Who Waited (mai) , 611 The God Complex (juin) , 612 Closing Time (juin) , 613 The Wedding of River Song (juin)
– Dr Who: specials et saison 7 + Proms + The day of the Doctor
– The Big Bang Theory : Saison 1 (2007, 17 ép.)
– Les enquêtes de Murdoch : Saison 1 (2008, 13 ép.)
– Les enquêtes de Murdoch : Saison 2 (2009, 13 ép.)
– Les enquêtes de Murdoch : Saison 3 (2010, 13 ép.)
– Les enquêtes de Murdoch : Saison 4 (2011, 13 ép.)
– Les Chevaliers du zodiaque: Version Abrégée
– Le Hobbit, 2 : La désolation de Smaug
– et autres…

* * *

IRL:

– Le trio en tournée: Arnaud Tsamere, Jérémy Ferrari et Baptiste Lecaplain au Zénith de Limoges (10/01/13)
– Londres, The Fifth Elephant à Reading, Dodger à Abingdon (janvier)
– Concerts de la St Patrick au Bikini de Toulouse (mars)
– Festival Trolls & Légendes à Mons (Belgique) (29-31/03/13)
– Wincanton Spring Fling (mai)
– Combo de festivals: Imaginales à Epinal et Geekopolis à Montreuil (24-26/05/13)
– Festival des Fééries du Bocage (01-02/06/13)
– Combo Festival de St Chartier et Proms Doctor Who (12-13-14/07/13)
– Brocéliande avec les Fondus (juillet)
– Festival Charivari Renaissance à Billom (31/08-01/09)

– Mini Vademecumade à Bordeaux (août)
– Festival Renaissance du Roi de l’oiseau au Puy-en-Velay (21-22/09/13)
– Festival des Utopiales à Nantes (et visite parisienne) (31/10-03/11/13) 
– Wincanton Hogswatch 2013 (novembre)
– Festival Rencontres de l’Imaginaire de Sèvres 2013 (décembre)
– Nouvel An à Lyon chez Grishka (19/12/13-02/01/14)

[Dr Who Book] L’horloge nucléaire (Oli Smith)

Je redoutais un peu les romans Dr Who en version française, mais celui-ci est traduit par Pierre Pevel alors ça m’a donné envie d’essayer quand même… (et puis des Dr Who books récents en France, l’initiative mérite d’être saluée, même si c’est de Milady)

Eh bien c’est une bonne surprise, en tous cas pour celui-là: les termes en français ne m’ont pas gênée pour deux sous, et comme pour les romans anglais, ce n’est pas transcendant et ne remplacera jamais un vrai épisode vidéo de la série – tout en voulant s’en rapprocher au plus près -, mais ça reste fort sympa, et ce titre en particulier est vraiment bien et agréable à lire

drwhohorlogenucleaire

Colorado, 1981. Perdu dans le désert, Appletown est un petit village où il fait bon vivre. Mais l’entrée en scène de deux étrangers va tout chambouler. Le premier est un savant fou, dont les mises en garde sont abrégées par sa mort soudaine. Le second est le Docteur. La mort tombe du ciel et le TARDIS s’en trouve endommagé. Pris au piège, le Docteur se rend compte que le temps s’écoule pour lui à l’envers, tandis qu’Amy et Rory sont menacés dans un futur qui s’éloigne de plus en plus au fil des secondes. Le Seigneur du Temps doit percer les secrets d’Appletown avant qu’il soit trop tard…


Et je n’y avais d’abord pas fait attention, mais sur la couverture, y’a quand même une femme avec un circuit imprimé à la place du visage qui brandit un rouleau à pâtisserie. Just saying.

On y retrouve donc (avec grand plaisir) le Doctor version Eleven, avec Amy et Rory, et un petit parfum de Far West mâtiné de cyber, pour très vite se retrouver dans une situation impossible et désespérée (pour ne pas dire dans un merdier innomable jusqu’au-dessus de la tête).

Ce qui va demander au Doctor et au TARDIS une sacrée dose de leur réactivité, d’idée de génie à-la-con, de traficotage avec le Temps et l’Univers, et de joyeuse improvisation.

C’est vraiment fidèle et bien rendu: le Doctor court partout, parle tout seul, s’en veut, s’interrompt pour des futilités, gesticule, fait de la bicyclette en plein désert… Amy et Rory passent leur temps à sauver leurs vies ; et l’histoire qui a amené le TARDIS ici implique un savant génial et dingue, un officier désabusé, la guerre froide – et des bataillons d’IA programmées pour l’espionnage, l’infiltration et l’élimination, robots remarquables mais tueurs imprévisibles.

Les petites introspections sont intéressantes, tous les personnages sont attachants à leur manière, et le micmac des temps alternatifs m’a beaucoup plu.

Et puis c’est bourré d’humour. Tout plein. Et de dinguerie.

Du bon Dr Who, en somme, pour une petite lecture qui se fait très vite, en petit interlude sans prétention entre deux morceaux plus gros, tout simplement un bon moment

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* Le coin des citations *
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« Albert attendit quelques secondes avant de serrer les poings et de recommencer à se déhancher en rythme avec la musique. Il chanta :
– Going keep on keepin’ on, if I don’t, she’ll do me wrong !
– Au fait, professeur. J’ai oublié de vous dire…
Sam ayant passé la tête entre les battants de la porte entrebâillée, Albert se mit en quête de son stylo avec une rare énergie et fit tomber ses papiers de recherche par la même occasion.
– Vous ne le savez peut-être pas si vous êtes resté enfermé ici toute la journée. (Le concierge marqua un temps.) Mais la guerre est finie.
Il fallut une seconde à Albert pour se ressaisir.
– Ah, vraiment? Ouah. (Il rajusta sa cravate.) Et qui a gagné? »

*

« Ils trouvèrent le Docteur à genoux dans le jardin d’un particulier, en train d’examiner la pelouse. Derrière un buisson, ils le regardèrent cueillir des brins d’herbe, les inspecter et les jeter par-dessus son épaule, puis se baisser pour plonger son nez dans la pelouse et respirer profondément. Lorsqu’il ouvrit la bouche dans l’intention évidente de brouter, Amy décida qu’il était temps d’intervenir et de sauver ce qui restait de dignité au Docteur. Elle fit claquer le portillon et le rejoignit.
– Le Colorado, donc, dit-elle.
– Vi.
Le Docteur s’accroupit sur ses talons et se gratta la tête.
– En 1981, ajouta Amy.
– Vi.
– Sympa. Et qu’est-ce qui s’est passé ici? »

*

« Le regard rivé au bleu profond du ciel, il se demanda combien de temps il était resté inconscient et si cela avait été assez pour bronzer un peu.
Puis la mémoire lui revint subitement.
Le Docteur se redressa d’un coup. Il leva une main à la hauteur de son visage et grimaça en y découvrant un coup de soleil. Si longtemps que ça? »

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